Les Organes Émonctoires

Les Organes ÉMONCTOIRES

Organes émonctoires
Organes émonctoires intestins troubles intestinaux

Les intestins, qui se composent de l’intestin grêle et du colon, sont nos premiers organes émonctoires. C’est par cette voie qui est éliminée une grosse partie de nos déchets au travers des selles. Les fibres alimentaires que nous consommons vont agir comme des ballets intestinaux dans nos intestins en agrégeant et en poussant les déchets vers la sortie. Ce sont ces fibres qui vont former les selles. C’est pourquoi il est primordial d’avoir un bon transit. Ce qu’on qualifie de bon transit, c’est au moins une selle pour un repas. Ainsi, si nous mangeons 3 fois par jour, nous devrions avoir 3 selles par jour !

ANATOMIE & FONCTIONS des Intestins

Les intestins représentent une partie du système digestif qui, dans sa totalité, s’étend de la bouche à l’anus. Les intestins comprennent uniquement l’intestin grêle (le petit intestin) et le côlon (le gros intestin). On estime que nos intestins mesurent environ 7 à 8 mètres, avec une surface d’absorption de la muqueuse intestinale (correspondant aux valvules, villosités et micro-villosités) estimée à environ 32 m². Ils sont le lieu d’une vie microbienne très riche et intense, puisqu’on y trouve des multitudes de bactéries, d’archées, de virus, de champignons, de levures ou encore de parasites.

Par le biais d’une flore intestinale diversifiée et équilibrée et d’une bonne barrière intestinale, les intestins représentent une partie cruciale de notre système immunitaire en filtrant, neutralisant, interagissant ou rivalisant avec certains microbes indésirables, tout en laissant passer les nutriments indispensables dans l’organisme. En plus des microbes, nos intestins contiendraient environ, 200 millions de neurones. C’est pourquoi on parle de système nerveux entérique. La recherche scientifique montre des liens de plus en plus évidents entre les intestins et le cerveau qui s’influencent mutuellement.

L’intestin grêle

Appelé aussi le « petit intestin », l’intestin grêle est spécialisé dans la digestion de ce que nous consommons mais aussi dans l’assimilation des nutriments. L’intestin grêle de l’être humain est formé de près de 900 plis, décrits sous le nom de valvules conniventes ou plis de Kerckring, hauts de 5 mm environ. Ces plis sont eux-mêmes formés de plis plus petits, les villosités, dont le nombre est estimé à 10 millions. Chaque villosité est constituée de 10 millions de cellules intestinales. Ces replis en forme de doigts sont particulièrement adaptés pour maximiser la surface de contact et d’échange, et donc la zone d’absorption.

Le petit intestin contient aussi des microbes mais en nombre réduit, car une forte activité microbienne risquerait de perturber les fonctions essentielles de digestion et d’absorption des nutriments. Les bactéries sont en concurrence avec notre organisme en consommant pour leur propre compte une bonne partie de notre alimentation. On distingue 3 segments dans l’intestin grêle : le duodénum, le jéjunum et l’iléum.

En théorie, à la sortie de l’intestin grêle, le bol alimentaire (ou chyme) ne contient plus que les fibres non digestibles, quelques électrolytes (sodium, magnésium, chlore) et de l’eau. Normalement, à ce stade, presque tous les nutriments et environ 90% de l’eau ont déjà été absorbés par l’organisme.

Le Côlon

Le côlon, appelé aussi « gros intestin », est spécialisé dans le stockage des déchets et l’absorption de l’eau résiduelle, de certaines vitamines et électrolytes. La première partie du colon ascendant se nomme le caecum, il est muni d’un appendice. Le côlon est composé des 4 segments majeurs : le côlon ascendant, le côlon transverse, le côlon descendant et le côlon sigmoïde qui se termine par le rectum et l’anus.

 

Le chyme qui parcourt tout le côlon va se mélanger avec le mucus et la grande quantité de bactéries présentes dans celui-ci. En effet, à l’inverse de l’intestin grêle, le côlon abrite beaucoup de microbes car ils ont pour fonction de décomposer les fibres non digestibles par notre organisme et de les convertir en aliments. Jusqu’à 15% des calories sont extraites par les microbes du côlon et servent à nous nourrir. La fermentation des glucides, réalisée par ces bactéries anaérobies, produisent des acides gras à chaîne courte (acétate, propionate, butyrate) qui alimentent les cellules de la muqueuse de notre côlon. Ce chyme devient alors la matière fécale qui sera éliminée en même temps que les microbes et les cellules intestinales usées.

organe émonctoire foie troubles hépatiques

Le FOIE

Contrairement à ce qu’on peut lire parfois, le foie est bien un émonctoire car il possède comme chaque émonctoire une voie de sortie directe vers l’extérieur qui sont les intestins. Or les intestins sont le milieu extérieur. Il est aussi un organe majeur dans le processus de détoxification puisque dans un premier temps, il filtre et évacue les toxines, les substances toxiques (xénobiotiques), les métaux lourds. Puis dans un 2e temps, il traite les sous-produits générés par le traitement de ces derniers. Cet organe à l’anatomie complexe est représenté comme une usine aux multiples fonctions. Pas étonnant qu’il soit considéré par la médecine traditionnelle chinoise comme l’organe maître.

ANATOMIE & FONCTIONS du Foie

Le foie représente le plus gros organe du système digestif dont il fait partie, et il pèse environ 1,5 kg. Il sécrète la fameuse bile, stockée dans la vésicule biliaire, qui joue un rôle dans la digestion par la dissolution des graisses. C’est pourquoi on le considère également comme une glande. C’est aussi lui qui maintient le taux de sucre dans le sang dans les valeurs constantes (entre 0,80 g par litre et 1,2 g par litre). Par ailleurs, il fabrique deux types de lipides : environ 80% du cholestérol dont nous avons besoin et une grande partie des triglycérides. Notre foi est aussi un filtre puisqu’il élimine certains microbes, polluants et médicaments. Comme vous le notez, le foie est capital puisqu’on lui attribue plus de 300 fonctions vitales !

 

Ces principales fonctions sont :

 

  • Une fonction de stockage du sang, de vitamines liposolubles (A, D, K et E), de vitamines B12, de fer, de cuivre et d’autres substances.

 

  • Une fonction de synthèse avec :
    • Le métabolisme des glucides tel que le stockage du glucose sous forme de glycogène (glycogénogenèse), la production de glucose à partir de l’hydrogène stocké (glycogénolyse), la production de glucose à partir d’éléments non glucidiques (néoglucogenèse).
    • La production de bile.
    • Le métabolisme des lipides tel que la synthèse de cholestérol, la dégradation du cholestérol en acide biliaire, la synthèse de triglycérides et de lipoprotéines.
    • Le métabolisme des protéines par la production de facteurs de coagulation, de transporteurs comme l’albumine et les apoprotéines.
    • La production des précurseurs de la vitamine D par l’hydroxylation de la vitamine D3 (cholécalciférol) en calcidiol.

 

  • Une fonction d’épuration du sang avec la destruction des hématies et leucocytes vieillis, de certaines bactéries présentes dans le sang, et la transformation de la bilirubine libre (toxique) en bilirubine conjuguée (non toxique).

 

  • Une fonction antitoxique avec la destruction des toxines et des médicaments (clairance hépatique), avec la transformation de l’ammoniac en urée.

 

Le foie est constitué de plusieurs types de cellules groupées en formations spéciales que l’on nomme lobules hépatiques et qui sont séparés des tissus conjonctifs. La grande majorité sont les hépatocytes (environ 80% des cellules hépatiques) qui ont la particularité de se régénérer. Les autres cellules sont les cholangiocytes (cellules des canaux biliaires), les cellules endothéliales, les macrophages, les cellules stellaires, les lymphocytes hépatocytaires et les cellules ovales qui régénèrent les hépatocytes et les cellules endothéliales.

Lobes et segmentation

Le foie est recouvert à sa surface du péritoine, une membrane séreuse (revêtement lisse des cavités du corps humain). Il comporte deux faces. Au niveau supérieur, la face diaphragmatique qui est lisse et épouse la concavité du diaphragme. Au niveau inférieur, la face viscérale qui présente de nombreux replis. Sur la phase diaphragmatique, le foie comporte deux lobes séparés par le ligament falciforme : un petit lobe gauche qui forme la pointe (apex du foie) et un lobe droit volumineux qui représente deux tiers du foie. Sur la face viscérale, le foie comporte aussi deux lobes : le lobe caudé et le lobe carré. Le foie peut aussi être divisé en 8 segments selon la segmentation hépatique de Couinaud.

Vascularisation

Le foie est fortement vascularisé et il contiendrait environ 13% de la quantité du sang de notre organisme, avec une augmentation importante du volume la nuit (jusqu’à 40%). Cette donnée est concordante avec la notion de naturopathie qui veut que le corps se nettoie et se régénère particulièrement à la nuit. L’apport sanguin provient d’une part de l’artère hépatique propre qui sert à amener de l’oxygène, et d’autre part de la veine porte, qui sert à amener surtout des nutriments provenant du tube digestif.

Organe émonctoire reins troubles rénaux

Les REINS

Les reins sont des émonctoires centraux dans les processus de détoxification de l’organisme. Ils sont en effet chargés de filtrer le sang et, indirectement, la lymphe. Une bonne filtration rénale garantit ainsi l’élimination quotidienne des déchets et toxines présents dans le corps.

Avec le temps, les capacités fonctionnelles des reins peuvent diminuer en raison d’une surcharge trop régulière de toxines apportées par l’alimentation, la prise de médicaments ou encore la pollution. Si les reins ne filtrent plus correctement, alors la toxémie de l’organisme augmente et cela peut être à l’origine de nombreuses pathologies d’encrassement.

ANATOMIE & FONCTIONS des Reins

Situés dans l’abdomen de manière symétrique, les deux reins mesurent environ 12 cm de hauteur sur 6 cm de largeur. Chaque rein est constitué d’environ 1 million de néphrons, unités structurelles et fonctionnelles de filtration et de production de l’urine. Les reins sont les organes émonctoires de l’appareil urinaire qui assurent la filtration du sang et la production de l’urine, mais ils ont également d’autres fonctions. Situés au-dessus des reins, on trouve les glandes surrénales, deux glandes endocrines paires responsables de la gestion des situations de stress.

L’épuration du sang

L’artère rénale apporte aux reins environ 180 litres de sang par jour. A l’intérieur du néphron s’opère un véritable tri. Certaines molécules comme les globules rouges et les protéines sont retenues, tandis que l’eau, les électrolytes (sodium, calcium, potassium, phosphore, magnésium, chlore), le glucose excédentaire, l’urée, l’acide urique, la créatinine ainsi que toutes les toxines exogènes, sont éliminées et vont constituer l’urine. Cette dernière est ensuite déversée dans les uretères, conduits rejoignant la vessie. Le sang, une fois filtré et débarrassé de ces déchets et toxines, repart dans la veine rénale vers le cœur.

L’activation de la vitamine D

Les reins participent à la transformation du précurseur de la vitamine D en vitamine D active.

La régulation de l’eau et des électrolytes

Les reins régulent la quantité d’eau présente dans notre corps et jouent un rôle central dans le processus homéostasique électrolytique de l’organisme. Ils peuvent ainsi retenir ou relâcher des électrolytes en fonction des besoins du corps. Pour rappel, il s’agit des minéraux qui transportent une charge électrique lorsqu’ils sont dissous dans un liquide comme le sang. Les électrolytes du sang aident à réguler la fonction nerveuse et musculaire et à maintenir l’équilibre acido-basique.

La production des globules rouges

Les reins sécrètent de l’érythropoïétine (EPO) qui entraîne une augmentation du nombre de globules rouges dans le sang afin de répondre aux variations des besoins en oxygène des tissus.

La régulation de la tension artérielle

En cas de baisse de tension, les reins produisent de la rénine, une enzyme qui va entraîner la sécrétion d’aldostérone (au niveau des glandes surrénales). Cette hormone accroît la rétention de sodium, permettant une augmentation du volume plasmatique et donc de la tension. En cas d’hypertension, les reins reproduisent de la kallicréine, une protéine qui permet (par l’intermédiaire de la bradykinine) la vasodilatation et donc la baisse de la tension.

La régulation de l’équilibre acido-basique

Les reins participent à maintenir le pH sanguin autour de 7,4 en éliminant les acides forts (ions hydrogène ou ammonium). Si la quantité d’acides éliminés est trop importante, alors l’organisme peut se trouver en état d’acidose chronique.

organe émonctoire poumons détox pulmonaire

Les POUMONS

Comme le disait le père de la naturopathie française, Pierre-valentin Marchesseau,  » Le premier acte de la vie est une inspiration. Le dernier acte de la vie est une expiration. » Les poumons sont les émonctoires pour tous les déchets gazeux. Ils constituent également un relais pour éliminer les colles en excès lorsque les autres émonctoires sont déficients.

ANATOMIE & FONCTIONS des Poumons

Les deux poumons sont les organes émonctoires de la respiration où ont lieu les échanges gazeux. Ils se situent dans la cage thoracique au-dessus du diaphragme et sont séparés l’un de l’autre par un espace appelé médiastin (qui contient le cœur, les gros vaisseaux sanguins et lymphatiques, la trachée, les bronches principales droite et gauche et des nerfs.)

Ils sont protégés par les côtes et s’étendent du diaphragme aux clavicules. Leur surface est physiologiquement lisse, rose et découpée en lobe. Ce sont des organes spongieux de forme pyramidale. Les poumons sont entourés par une membrane de protection : la plèvre. La partie supérieure des poumons est reliée au pharynx (cavité nasale) par l’intermédiaire du larynx (zone de la voix) et de la trachée. Les voies respiratoires ressemblent à un arbre renversé.

Les poumons sont à la fois des organes de digestion et d’élimination. Organes de digestion car la respiration nous permet de consommer des éléments indispensables tels que l’oxygène, l’hydrogène, l’azote, le carbone, qui vont être une source d’énergie de vie pour nos cellules (carburants, catalyseurs de réactions …). Dans le sang, l’essentiel de l’oxygène se fixe sur l’hémoglobine des globules rouges, qui lui sert de transporteur. Puis l’hémoglobine libère l’oxygène qui pénètre dans les cellules. On peut rester plusieurs jours sans manger ni boire, mais on ne peut pas rester plus de quelques minutes sans oxygène.

 

L’air est notre premier aliment

 

Organes d’élimination car ils sont une voix d’épuration des déchets gazeux : gaz carbonique mais pas seulement. Ils vont servir de filtres pour tous les autres déchets inhalés (poussière, particule fine, autres gaz …). Ces derniers vont être éliminés via les capillaires lymphatiques et le système vasculaire. Les poumons peuvent également être utilisés comme porte de sortie lorsque notre alimentation ne convient pas à notre tube digestif. Toutes les glaires évacuées par les poumons sont liées à l’élimination des « colles ». Ainsi, ils servent d’organes relais pour l’élimination hépato-bilio-intestinale lorsque ces organes émonctoires sont insuffisants.

Les bronches

Les bronches sont les deux prolongements de la trachée (bronches droite et gauche) qui acheminent l’air inhalé de la trachée aux poumons. Elles se divisent en structure de plus en plus petite, telles les racines d’un arbre.

Les bronchioles

On dénombre entre 50 et 85 bronchioles qui constituent des canalisations très fines issues de la division des branches principales. Elles permettent une meilleure distribution de l’air. À leurs extrémités se trouvent les alvéoles.

Les alvéoles

Petite grappe de sacs minuscules, elles constituent l’extrémité des conduits aériens pulmonaires au sein desquels l’oxygène va être transféré de l’air vers le sang via des capillaires. Ce sang décharge ensuite de son gaz carbonique, permettant la vie des cellules et de l’organisme dans son ensemble. Les alvéoles ont une surface totale d’environ 70 m² et leur nombre est de 300 millions environ.

organe émonctoire peau troubles cutanés

La PEAU

Organe de relation avec le monde extérieur, la peau représente un des cinq organes émonctoires du corps. Elle est cependant dites secondaire ou organes émonctoires tampon car elle intervient en secours. Elle prend le relais ou termine le travail du foie, des intestins ou des reins. D’ailleurs, elle est bien souvent le reflet de l’état de toxémie de ces 3 derniers.

ANATOMIE & FONCTIONS de la Peau

La peau est parmi les organes émonctoires le plus étendu et le plus lourd du corps humain soit environ 16% de son poids total, pour une surface d’environ 2 m². Elle est constituée en moyenne de 70% d’eau mais ce pourcentage varie avec l’âge, de 27,5% de protéines, de 2% de matières grasses et de 0,5% de ses minéraux et d’oligo-éléments.

Elle est recouverte de 1000 milliards de bactéries,  issues de plus de 200 espèces et formant un film hydrolipidique, véritable barrière de protection vis-à-vis d’éléments pathogènes comme certaines bactéries ou champignons. Son pH est acide à environ 5,5 (entre 4,7 et 6,5). Elle a une épaisseur de 0,5 mm à 3 cm selon les parties du corps et elle est composée de 3 couches superposées.

L’épiderme

Elle est la couche superficielle, et un tissu épithélial de revêtement semi-perméable composé de 3 types de cellules : les kératinocytes qui synthétisent la kératine (protéine assurant à la peau sa propriété d’imperméabilité et de protection extérieure), les mélanocytes qui produisent la mélanine, responsable de la pigmentation de la peau et des cellules de Langherans qui participent au système immunitaire de la peau. L’épiderme se divise en 5 couches : la couche cornée, la couche claire, la couche granuleuse, la couche épineuse ou corps muqueux de Malpighi et la couche basale.

Le derme

Il est la couche intermédiaire mais aussi la plus épaisse de la peau. Constitué de tissus conjonctifs et de fibres élastiques, il a essentiellement un rôle de soutien et de protection de l’épiderme. Il est composé essentiellement d’histiocytes et de mastocytes qui jouent un rôle important dans les réactions immunitaires cutanées ainsi que de fibroblastes qui produisent le collagène, indispensable à l’élasticité de la peau. C’est également dans le derme (à la limite de l’hypoderme) que se trouve l’origine des glandes sudoripares et sébacées, ainsi que les follicules pileux, chacun associé à une glande sébacée.

L’hypoderme

Il est quant à lui un tissu adipeux traversé par les vaisseaux et les nerfs à destination du derme. Il a un rôle d’amortisseur entre le derme et les os, d’isolant thermique, endocrinien par la production d’hormones impliquées dans la régulation du métabolisme des lipides et des glucides, énergétique par le stockage des graisses et morphologiques en modelant la silhouette.

La peau rassemble plusieurs missions principales, essentielles au bon fonctionnement de l’organisme, dont la protection physique contre les agressions extérieures, la thermorégulation grâce au système pileux et aux mécanismes de vasodilatation et de vasoconstriction, le maintien de l’équilibre hydrique et électrolytique du corps, la protection immunitaire, notamment par l’acidité de son pH, la transmission d’informations car elle est le siège du toucher, elle nous informe et transmet un message via les récepteurs nerveux qui véhiculent les informations jusqu’au cerveau, la synthèse de la vitamine D lors de l’exposition solaire, l’assimilation.

Quant à sa fonction émonctorielle, elle est mixte. La peau constitue une double porte de sortie puisqu’elle rejette :

 

  • des déchets cristalloïdaux, hydrosolubles, par les glandes sudoripares qui sont liées aux reins. Il s’agit de la sueur dont notre corps produit environ 1,5 l par jour.
  • des déchets colloïdaux, liposolubles, par les glandes sébacées qui sont liés au foie et à un transit lent. il s’agit du sébum.

 

À noter que la peau possède la même origine ectoblastique, c’est-à-dire embryonnaire, que le système nerveux. On peut ainsi dire que la peau et le système nerveux sont intimement liés. C’est la raison pour laquelle toute la sphère psycho-émotionnelle peut avoir un impact rapide sur la sphère cutanée.

Les AUTRES Organes Émonctoires

Les voies secondaires

Au-delà des 5 grands organes émonctoires que nous venons d’étudier, notre organisme dispose aussi de voies secondaires de détoxification et d’élimination. Elles sont chargées de lutter contre d’éventuelles infections, d’évacuer certains déchets spécifiques ou de prendre le relais des émonctoires quand ces derniers sont débordés. Voyons-les de façon succincte.

Premier des organes émonctoires : L’UTÉRUS

Qualifié parfois comme le 6e des organes émonctoires, l’utérus constitue une réelle voie de drainage et ce, de 2 manières :

 

  • Lors de chaque cycle menstruel quand l’ovule libéré par l’un des ovaires n’a pas été fécondé, l’utérus évacue de nombreux déchets et toxines via les règles. Tels que la muqueuse utérine (ou endomètre) ancienne ou en excès, des fibres et cellules utérines viciées, des sécrétions vaginales et des bactéries.
  • Entre les cycles et même après la ménopause, l’utérus sécrète des leucorrhées appelés communément pertes blanches. Ce fluide naturel est composé de glaires cervicales, de cellules vaginales mortes, de bactéries et de germes.
organe émonctoire utérus

Les menstruations et les pertes blanches constituent donc pour l’organisme féminin un excellent moyen de s’auto-nettoyer. À ce titre, la prise de pilule contraceptive peut être dommageable car en bloquant le cycle menstruel, elle prive le corps du processus d’élimination régulier. En outre et plus récemment un nombre très important de femmes dans le monde déplorent un dérèglement anarchique de leur cycle suite à leur vaccination contre le sars COV 2, allant de règles ininterrompues pendant des mois à leur disparition totale.

organe émonctoire glandes salivaires

Les GLANDES SALIVAIRES

Réparties en 3 paires, les glandes sont localisées symétriquement à différents endroits du visage : devant les oreilles (parotides), sous le menton (sous-maxillaires) et sous la langue (sublinguales). Il existe également plusieurs centaines de glandes salivaires minuscules qui tapissent le palais, les joues, les lèvres, le larynx et la trachée. Ensemble, elles produisent jusqu’à 1 l de salive par jour.

Si la salive est composée d’eau à 99%, elle contient aussi de très nombreux éléments organiques (protéines, enzymes …) et inorganiques (calcium, phosphates, bicarbonates …) lui conférant plusieurs propriétés.

Les plus connues sont la pré-digestion, la protection de la cavité buccale et la lubrification mécanique. Mais l’élimination et la détoxification font aussi partie de ses vertus et en fait un des organes émonctoires. En effet, la salive contient notamment :

 

  • Des immunoglobulines, dont l’igA. Elles sont chargées d’éliminer virus et bactéries ayant pénétré dans la bouche par le vecteur des aliments, mais aussi d’empêcher leur adhésion aux muqueuses.
  • De la lactoferrine. Cette protéine capte le fer et prive ainsi les micro-organismes potentiellement présents dans la sphère buccale et proliférant dans les milieux riches en fer.
  • Plusieurs protéines et enzymes constituant des lignes de défense anti-bactériennes spécifiques : lysozyme (ou muramidase), peroxydases, histatines , cystatines, mucines …

Les AMYGDALES

Il s’agit de 5 paires de glandes, présentes dans la sphère ORL, la plus importante étant les tonsilles palatines, situées au fond de la bouche et au début de la gorge. Les autres sont localisées à la base de la langue, à l’arrière du palais, à l’entrée de la trompe d’Eustache et à la base du nez (les fameuses végétations).

Quand on parle des amygdales, on fait surtout référence aux tonsilles palatines, faites de tissus lymphatiques. Étant situées à l’entrée des voies respiratoires, ces glandes jouent 2 rôles principaux :

organe émonctoire amygdales
  • Celui de mirador défensif. Quand des éléments pathogènes pénètrent dans la bouche et les voies respiratoires, les amygdales s’activent, gonflent et sécrètent des leucocytes afin d’en protéger l’organisme. C’est une première alerte pour le système immunitaire.
  • Celui d’école immunitaire. Les amygdales présentent des cavités, appelées cryptes, où s’accumulent des résidus cellulaires et alimentaires. La vie bactérienne (antigènes) qui s’y développe apprend localement aux globules blancs à reconnaître d’éventuels nouveaux micro-organismes et à produire des anticorps si nécessaire. L’organisme procède régulièrement à la vidange de ces cryptes afin d’accueillir de nouveaux déchets organiques et cellulaires; pour permettre aux amygdales de poursuivre leur apprentissage immunitaire.
organe émonctoire glandes lacrymales

Les GLANDES LACRYMALES

Elles sont de deux sortes et travaillent en équipe :

 

  • Les glandes principales, situées derrière le bord supérieur de l’orbite, sécrètent des larmes.
  • Les glandes accessoires, situées dans le creux de l’œil, au niveau de la conjonctive, participent à la création de ce liquide lacrymal.

Pour le fabriquer, les glandes lacrymales filtrent le sang qui leur parvient au travers les capillaires. Les larmes qui en résultent contiennent du chlorure de sodium, ainsi que plusieurs substances antivirales, antibactériennes et antifongiques. Leur sécrétion permanente assure non seulement la lubrification des yeux, mais aussi leur protection et leur nettoyage. Quand l’œil est soudainement irrité ou que son intégrité est menacée (vent, poussière, vapeurs …); la sécrétion lacrymale est amplifiée de façon réflexe, afin de le protéger et d’évacuer rapidement toute impureté.

 

Organes émonctoires psycho-émotionnels ?

Sur un plan moins physiologique, on peut aussi se demander dans quelle mesure les larmes ne joueraient pas aussi un rôle de nettoyage de notre sphère psycho-émotionnelle. Car rien aujourd’hui ne permet d’expliquer rationnellement pourquoi des émotions fortes (positive ou négative) peuvent déclencher une forte production lacrymale. Des chercheurs américains ont cherché à savoir si ces larmes émotionnelles avaient la même composition biochimique que les larmes réflexes. Ils y ont trouvé davantage de protéines ainsi que de l’enképhaline, une hormone antidouleur.

En 2013, la photographe Rose-Lynn Fischer a mené un projet artistique qui n’est pas sans rappeler les travaux de Masaru Emoto. Elle a recueilli une centaine de larmes de personnes; provoquées par des causes très différentes (deuil, joie, rage, fou-rire, oignon …) et les a passées au microscope. Elle a pu observer des formations de cristaux très différentes selon les émotions et l’âge de la personne. On peut donc se demander si ces variations ne seraient pas dues à des éléments chimiques évacués par l’organisme via les larmes; en fonction de ses émotions, ou au fait que les larmes produites soient informées de façon différente.

Les ABCÈS … organes émonctoires ?

Dans la littérature scientifique classique, les abcès sont considérés comme des accumulations de pus liées à une infection par un agent dit pathogène. Ceci est cohérent avec l’approche pastorienne des microbes qui voient dans les germes les responsables de toutes nos pathologies. Le regard hygiéniste sur les abcès diffère fortement dans le sens où le microbe n’est pas considéré comme le responsable mais plutôt le vecteur d’une action orchestrée par le corps lui-même. Ainsi, nous pouvons interpréter les abcès comme des accumulations de déchets; traitées par des microbes avant évacuation dans le milieu extérieur puisque tout abcès est destiné à « mûrir » et à se vider dans le milieu extérieur.

organe émonctoire abcès

Il a été observé l’apparition d’abcès à la surface de la peau, exactement au même niveau que des tumeurs et l’écoulement de matières par cet abcès était associé à une diminution de la taille de la tumeur. Il serait hasardeux de conclure de façon définitive, dans la mesure où le nombre de ces observations est encore réduit. Néanmoins, le modèle de santé hygiéniste ou vitaliste nous propose une nouvelle compréhension des abcès comme des émonctoires d’urgence que le corps pourrait activer pour répondre à une situation d’accumulation critique de déchets.

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Image d’accueil : Sophie Lambda

Sources : Euronature & mag rgnr