Détox et Élimination

DÉTOX & Élimination

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À en croire les grands médias modernes, « La détox, c’est du bidon !« . Tout au plus une entourloupe de charlatans destinée à faire vendre des compléments alimentaires. Pourtant, d’un point de vue vitaliste, la détox est la base même du fonctionnement métabolique de l’organisme. Pour paraphraser le docteur Paul carton, « Au point de vue clinique, c’est-à-dire essentiel, la maladie n’est en réalité que la traduction d’un travail intérieur de neutralisation et de déblayage toxique, qu’accomplit l’organisme dans un but de conservation et de rénovation ». Ce déblayage toxique est précisément un des aspects de la détoxification de l’organisme. On peut prendre l’exemple d’une pièce encombrée, remplie de vieilleries obsolètes en décomposition. Comment voulez vous apporter du neuf là-dedans sans qu’il soit souillé ? Avant toute chose, il faut faire le ménage pour ensuite apporter des matériaux sains. C’est pourquoi la détoxification de l’organisme est toujours le facteur limitant de toute démarche de santé.

 

Trois jours de jeûne …

Vient alors l’argument qui se croit imparable : « La détox de l’organisme, on ne peut pas l’influencer, ni l’améliorer« . Le grand spécialiste du jeûne Arnold Ehret Arnold ERHET jeûneavait coutume de dire que pour connaître l’état d’encombrement d’un organisme, il suffisait de jeûner 3 jours et de mesurer l’intensité des symptômes. Plus les symptômes sont importants et plus la personne est encombrée. À toutes celles et ceux qui doutent que l’on puisse soutenir ou même renforcer la détoxification de l’organisme, nous aimerions leur proposer de jeûner ne serait-ce que 3 jours et voir tout ce qui peut sortir de leur organisme. Une personne qui a vomi 5 jours d’affilée lors d’un jeûne ou d’une autre qui a développé une éruption cutanée à la limite du supportable, suite à une monodiète de melon particulièrement nettoyante pour l’organisme. Vous aurons du mal à faire croire à ces derniers que la détox, c’est du bidon.

 

De plus, la médecine de terrain nous dit que faute d’élimination, le corps ne fait plus de maladies aiguës (les crises d’élimination) et cela nous dirige vers des maladies chroniques bien plus sérieuses et profondes. C’est bien là encore une des caractéristiques de notre époque : l’explosion des pathologies chroniques et dégénératives. C’est pourquoi il est essentiel de comprendre en quoi consiste la détoxification de notre organisme et savoir comment l’influencer. Il est essentiel aussi de savoir comment la garder dans des proportions supportables, ce qui aurait été bien utile à cette personne « cure de melon » qui a cru devenir fou à force de démangeaisons. Une cellule qui vit est une cellule qui consomme des nutriments et produit des déchets. Voici donc tout un ensemble d’articles consacrés au devenir de ces déchets !

« La maladie n’est en réalité que la traduction d’un travail intérieur de neutralisation et de déblayage toxique »

Parler de détox et d’élimination présuppose de parler des différents déchets et de les définir.

 

En effet dans le langage courant, les « toxines » désignent de manière générale l’ensemble des déchets et des substances en excès dans le corps liées à l’alimentation ou à la pollution, qui empêchent le bon fonctionnement de l’organisme et qu’il faut éliminer.

 

Mais si on souhaite être plus précis, il faut opérer plusieurs distinctions.

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Les Déchets endogènes et exogènes

La première distinction consiste à trier les déchets selon leur provenance.

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Les déchets endogènes

Également appelés « toxines », ils sont en quelque sorte les déchets ménagers issus du fonctionnement de l’organisme. Ils sont produits naturellement par l’activité du métabolisme, de la même manière qu’un moteur qui tourne produit des gaz d’échappement et des graisses noires dues au frottement et à la combustion. Pour le corps humain, il s’agit par exemple des radicaux libres qui se forment lors de différents processus biologiques comme la respiration, le stress ou l’inflammation.

On peut également citer l’acide urique qui est un produit de la dégradation des protéines évacuées par les urines, ou encore l’acide lactique, des débris cellulaires, des globules usagés, des résidus de minéraux, etc.

On parle également de toxines pour désigner une substance toxique fabriquée par les micro-organismes présents dans notre corps. Par exemple la toxine tétanique est produite par la bactérie Clostridium tetani et elle est responsable du tétanos.

 

Les déchets exogènes

Appelés également « toxiques », ils proviennent de notre environnement. Si certains déchets exogènes sont d’origine naturelle, beaucoup d’entre eux sont issus de la chimie de synthèse et on les qualifie de xénobiotiques. Notre organisme n’a pas été programmé pour rencontrer ces substances et les traiter, elles sont donc très toxiques, même à petite dose.

Elles peuvent pénétrer dans l’organisme de 3 façons principales : les voies cutanées, respiratoires et digestives.

Malheureusement, à notre époque et selon l’endroit où nous vivons, ces sources extérieures de déchets sont très nombreuses. Les plus exposés sont certainement les voies digestives, au travers de tous les additifs alimentaires (conservateurs, nitrite, colorant, exhausteur, édulcorant …), les traitements chimiques de l’élevage intensif et de l’agriculture conventionnelle (antibiotiques, hormones de croissance, insecticides, fongicides, pesticides …), des plastiques alimentaires (phtalates, BPA …), des organismes génétiquement modifiés (OGM) et des médicaments. Les voies respiratoires ne sont pas en reste avec la pollution l’air vicié des endroits publics mal aérés, la cigarette les solvants et composés volatils issus des revêtements synthétiques. Enfin, la peau est une porte d’entrée pour les déchets véhiculés par le maquillage et autres produits cosmétiques et les drogues.

Les Colles et les Cristaux

Pierre-Valentin Marchesseau naturopathiePierre-valentin Marchesseau, père de la naturopathie en France, opérait une distinction entre deux sous-catégories de déchets endogènes: les Colles et les Cristaux.

 

Les Colles

Appelés aussi déchets colloïdaux, ils proviennent d’une alimentation trop riche en glucides, surtout s’ils sont riches en amidon, complexes et à index glycémique élevé (pain, pâtes, pomme de terre, riz). Notons que les céréales sans gluten sont beaucoup mieux tolérés et induisent moins de colles. Ces dernières proviennent aussi d’une alimentation trop riche en lipides (crème fraîche, beurre, margarine, charcuterie grasse, fromage, saindoux). La présence de ces colles, non solubles dans les liquides, a de nombreuses conséquences néfastes sur l’organisme, parmi lesquelles l’épaississement du sang et le ralentissement du métabolisme.

Le corps dispose de plusieurs façons d’éliminer ces déchets ; les glandes sébacées (sébum), l’appareil respiratoire (glaire), le foie (bile) et les intestins (selles). Si les émonctoires sont débordés, l’utérus peut constituer une voie secondaire.

Quand les colles sont trop abondantes pour être éliminées naturellement, elles peuvent entraîner des expressions symptomatiques de plusieurs types ; glaires, eczéma suintant, acné, bronchite, sinusite, asthme, écoulements vaginaux …

Les Cristaux

Appelés également déchets cristalloïdes, sont les résidus d’une alimentation riche en protéines (viande, poisson, œufs, légumineuses, céréales …). Et aussi en aliments déclenchant des réactions acidifiantes (alcool, café, produits raffinés …).

L’apparition de ces cristaux s’explique par le fait que l’organisme va puiser dans ses réserves minérales (basiques) pour neutraliser les acides. Tout acide neutralisé par l’organisme donne un sel, dont la forme minérale est cristalloïde. Solubles, ces déchets cristalloïdes et les acides lourds sont évacués par les reins (urine) ainsi que la peau et ses glandes sudoripares (sueur). Les acides volatiles sont quant à eux éliminés par les poumons. Quand ils sont trop abondants, ils peuvent s’agglomérer et se calcifier au niveau des articulations ou former des calculs au niveau de la vessie, des reins ou de la vésicule biliaire. Ils peuvent aussi se manifester à travers différentes pathologies : eczéma secs, rhumatisme, névrite, sciatique, calculs rénaux, arthrite …

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Sources : Euronature & mag rgnr