Il existe plusieurs types et protocoles de cures détox. Elles sont dites « de détox » d’abord et avant tout parce qu’elles permettent une économie de l’énergie digestive en faveur des processus de nettoyage de l’organisme. Plus ces cures détox vont économiser de l’énergie digestive, plus elles vont permettre la remise en circulation des déchets de l’organisme, au risque de saturer celui-ci. C’est pourquoi il convient de les aborder avec sagesse, progressivité et respect de ses propres capacités adaptatives en termes d’élimination. Une descente alimentaire préalable aidera toujours à réduire l’intensité des réactions de détoxification et de l’organisme, en ajoutant un palier supplémentaire en termes de progressivité. Voici les facilitateurs de nettoyage classés du plus doux au plus intense.
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Récoltée au printemps, la sève de bouleau est composée d’eau à plus de 99%, mais elle présente un contenu d’une grande richesse, ce qui explique ses nombreuses vertus. En effet, elle contient une longue liste de vitamines (A, E, D3, C, B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9, B12, K1) ainsi que plusieurs sels minéraux (magnésium, sélénium, potassium, silicium, calcium, zinc, phosphore, lithium…). La sève de bouleau est appréciée pour son action drainante et diurétique en favorisant notamment l’élimination de l’acide urique de l’organisme. Elle stimule tous les émonctoires dans leurs fonctions éliminatoires, notamment le foie et les reins.
Même si la cure de sève de bouleau peut s’envisager à tout moment de l’année comme les autres cures détox, il est recommandé de la pratiquer au printemps, quand le corps est chargé de toxines dûes à une alimentation hivernal généralement plus riche. En pratique, la cure dure 3 semaines et consiste à boire un verre de sève de bouleau chaque matin, à jeun. Facile à trouver en magasin bio, elle présente très peu de contre-indications, si ce n’est pour les femmes enceintes, les enfants de moins de 12 ans et les personnes présentant des pathologies au niveau des reins ou étant déjà sous traitement diurétique.
Étant donné qu’il s’agit simplement d’ajouter un verre de sève de bouleau sans rien changer d’autre, nous pouvons considérer que c’est certainement la cure la moins exigeante pour l’organisme de toutes les approches proposées dans cet article. Cela peut constituer une première approche très douce d’une reprise en main de sa santé.
Réaliser une cure de jus consiste à remplacer toutes les prises alimentaires de la journée par un jus de légumes et ce pendant une période donnée. Les cures détox de jus de légumes ne demande aucun travail de digestion, hormis un travail d’assimilation, ce qui permet au corps d’économiser son énergie pour le nettoyage. Il est question de légumes car ils doivent rester majoritaires dans la composition des jus. Mais il est possible d’y ajouter des fruits pour la douceur (pas plus de 30%), des herbes ainsi que des épices. L’idéal étant de les réaliser avec des légumes frais, bio, de saison et riches en antioxydants.
Les antioxydants vont avoir une action détox en neutralisant les radicaux libres présents dans l’organisme. De plus, les légumes étant globalement chargés de minéraux alcalins, ces derniers vont contribuer à rétablir la balance acido-basique du corps, souvent acidifiée par les modes de vie modernes et urbains. Enfin, certains légumes vont avoir des vertus purifiantes ou drainantes, favorables à la détox.
Il existe de nombreuses recettes de jus détox sur internet. Mais il est aussi possible de composer ses propres recettes, en assemblant selon les goûts les aliments les plus intéressants pour la détox que vous recherchez. Par exemple, l’épinard nettoie la sphère digestive, le radis noir et la betterave crue sont indiqués pour nettoyer le foie, le persil nettoie et stimule la fonction rénale, etc.
L’expérience montre qu’il est intéressant d’alterner entre les jus de légumes racines (avec des carottes, betterave, etc.) et les jus verts (avec du céleri, des épinards, etc.). Pour une personne en bonne santé, 1 à 2 l de jus par jour sera une quantité raisonnable à ne pas dépasser. Au-delà de cette quantité, cela risquerait de causer un inconfort digestif et faire baisser la température de l’organisme. La cure de jus peut s’effectuer sur plusieurs jours voire plusieurs semaines en fonction du ressenti et des capacités individuelles.
Parmi les cures détox, cette cure n’est pas la plus adaptée pour les personnes fatiguées et en sous poids de type frileuse. En effet, le grand apport de liquide va avoir tendance à diluer encore le plasma sanguin, à faire chuter la concentration minérale du sang, en particulier en sodium, et à augmenter la frilosité et la fatigue. À l’inverse, elle est beaucoup plus adaptée aux personnes en surpoids, plutôt du type pléthorique (teint rouge, plutôt hypertendu, qui transpire facilement). Enfin, elle est aussi déconseillée pendant l’hiver.
Du nom de son créateur, le thérapeute autrichien Rudolf Breuss, cette cure est en fait une cure de jus particulière. Elle consiste à ne s’alimenter que d’un mélange spécifique de jus de légumes pendant 6 semaines.
Conçu initialement comme une thérapie anticancer, elle contribue également à un nettoyage et une régénération en profondeur de l’organisme, grâce au repos digestif et à l’apport massif de micronutriments et d’antioxydants qu’elle offre. Rudolf Breuss a défini une composition bien précise pour son jus, à base de :
Il faut passer ces légumes (bio de préférence) à l’extracteur, en respectant les proportions définies par Rudolf Breuss :
Il s’agit de consommer ce jus durant 42 jours d’affilée à raison de 250 ml par jour, répartis en 3 prises. En parallèle, la cure Breuss comprend aussi la consommation quotidienne de plusieurs préparations :
Ces préparations peuvent se trouver toutes faites en magasin bio ou en herboristerie.
Cette cure peut être contraignante à mettre en pratique. De plus, il s’agit davantage d’un jeûne déguisé accompagné de jus de légumes et d’infusion de plantes que d’une véritable cure de jus. Ainsi les limites énoncées plus haut pour ces dernières n’ont pas lieu d’être ici. C’est une approche globale qui inclut aussi une bonne stimulation des émonctoires avec des tisanes adaptées, évitant ainsi les risques de surcharge de toxines.
Elle consiste à ne consommer qu’un seul type d’aliments sur une période donnée. Traditionnellement on choisira soit un fruit, soit un légume, soit encore une graine oléagineuse (noix, graines de tournesol). Nous ne recommandons pas les légumes car ils sont riches en fibres insolubles et peuvent donc avoir un effet très irritant pour le système digestif. En outre, ils sont très peu denses en termes caloriques, il faudrait donc en consommer beaucoup pour arriver à être satisfait. À l’inverse, les graines oléagineuses et les noix présentent l’inconvénient d’être très dense et particulièrement riches en matière grasse, ce qui risque de surcharger le foie dans le cas d’une mono diète : l’inverse du but recherché ! C’est pourquoi nous privilégions les monodiètes de fruits qui sont plus digestes et caloriques, en plus d’être souvent diurétiques, astringentes et dépuratives.
Il existe plusieurs façons de pratiquer une monodiète de fruits. Elle peut être stricte et intégrale ce qui consiste à ne consommer qu’un seul fruit sous forme brute (sans préparation) pendant plusieurs jours. Elle peut aussi être alternée en passant d’un fruit unique à un autre, au fil des repas, ce qui est souvent plus facile dans une première approche. Les monodiètes les plus populaires sont celles de raisins, de pommes et de bananes. La plus nettoyante est sans conteste celle à base de raisins, grâce à son astringence et à sa concentration en potassium. Attention, cette cure peut être irritante pour le système digestif des personnes déjà très enflammées. Les monodiètes de pommes ou de bananes (bien mûrs) sont à l’inverse très douces pour le système digestif, et réalise un nettoyage en profondeur de celui-ci sur la durée.
On peut choisir n’importe quel autre fruit comme la pastèque, très bénéfique à la fonction rénale. Toutefois, n’optez jamais pour des fruits acides de la famille des agrumes si vous êtes déminéralisés ou si ces fruits ne sont pas arrivés à leur pleine maturité.
Il est nécessaire d’avoir un niveau de vitalité suffisant avant d’entamer une diète car le fait de ne consommer qu’un seul aliment pendant plusieurs jours vient solliciter les capacités adaptatives de l’organisme. C’est particulièrement vrai avec la banane ou le raisin, très riche en potassium. Si le corps marque un rejet de l’aliment consommé, avec l’apparition d’une forte aversion vis-à-vis de cet aliment, il est préférable de ne pas forcer et d’arrêter la monodiète. Trop, c’est trop !
Jeûner constitue un repos digestif bien supérieur aux cures de jus et monodiètes. Il active donc davantage les processus de détoxification. Il existe de nombreuses façons de pratiquer le jeûne mais toutes n’ont pas les mêmes bénéfices en termes de détox :
Ainsi, le jeûne sec permet d’activer plus rapidement l’autolyse (dont la lipolyse) propre au jeûne long. Il permet également de reposer les reins, pouvant contribuer ainsi à une amélioration de la fonction rénale.
Le meilleur jeûne est celui qui est adapté à son état du moment, sa vitalité et ses capacités adaptatives. C’est pourquoi l’individualisation et la progressivité sont essentielles. Pour les personnes qui n’ont jamais jeûné ou qui auraient peur de se lancer, il existe plusieurs régimes hypocaloriques qui miment les effets du jeûne. Mais rappelons que d’une manière générale, le jeûne est déconseillé aux femmes enceintes, aux personnes âgées, aux enfants, aux adolescents, ainsi qu’aux personnes souffrant de dénutrition, déminéralisation, problèmes rénaux et hépatiques, troubles du comportement alimentaire, ou sous traitement médicamenteux. Plus d’informations dans l’article suivant : limites et contre-indications à la pratique du jeûne.
Le jeûne, quelle que soit sa forme, est une expérience globale qui implique le physique mais aussi toute la sphère émotionnelle et psychique. Afin de ne pas être débordé par l’afflux ingérable des toxines mais aussi d’émotions, il est toujours recommandé d’y aller très progressivement en restant plus que jamais à l’écoute de ses besoins véritables.
Avec les purges, nous abordons une autre facette des cures de détox. Autant les précédentes misaient sur la redirection de l’énergie vitale pour favoriser le nettoyage profond de l’organisme, autant les suivantes font appel à des produits externes. Ils sont souvent reconnus comme des poisons par l’organisme, pour générer un effet de rejet et donc de purge drastique. Cela va demander énormément d’énergie au corps, réaliser un apport de toxines important au niveau des émonctoires et cela de manière très rapide.
Les purges consistent en un profond nettoyage interne, provoqué par l’ingestion d’un produit purgatif naturel. Plus précisément :
Si la purge à l’huile cible plutôt les colles, les sels vont cibler davantage l’élimination des acides et des cristaux.
L’efficacité du sel d’Epsom tient au fait qu’il favorise la dilatation des canaux excrétoires. Notamment le canal cholédoque par lequel sont évacués les sécrétions du foie, du pancréas et de la vésicule biliaire. C’est pourquoi le sel d’Epsom est particulièrement indiqué en cas de foie engorgé pour son action drainante. Il est également efficace pour la purge intestinale, grâce à l’absorption du magnésium et le rejet du soufre. Les autres sels vont avoir des actions équivalentes, avec toutefois une action plus forte sur la fonction rénale, comme avec la magnésie San Pellegrino.
Il s’agit d’ingérer à jeun l’agent purgatif que ce soit l’huile de ricin ou les différents celles de magnésium.
Puis de maintenir ce jeûne le temps que la purge ait eu lieu. Le jeûne sera à sec dans le cas de l’huile de ricin. À l’inverse, il est recommandé de boire une bonne quantité de liquide avec les purges au sel de magnésium. Les effets de la purge pouvant être soudains et parfois violents avec des spasmes intestinaux importants. Il est donc recommandé de rester chez soi, repos et à proximité des toilettes.
Une purge sollicite beaucoup d’énergie et remet en mouvement une quantité plus ou moins grande de toxines et de déchets métaboliques. Elle est d’autant plus éprouvante que la personne est encrassée. C’est pourquoi il faut être sûr d’avoir la vitalité et les capacités émonctorielles suffisantes pour traiter et éliminer tous ces déchets. Faute de quoi l’organisme peut se retrouver débordé et en difficulté.
Pour toutes ces raisons, il peut être intéressant de se faire accompagner par un spécialiste, notamment pour la première fois. Au-delà de ces précautions, les purges restent déconseillées aux personnes dévitalisées, présentant un système digestif fragile ou maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI).
Cette cure, créée par Andreas Moritz, est décrite dans le livre qui l’a fait connaître ; « L’incroyable nettoyage du foie et de la vésicule biliaire ». Dans son ouvrage, il fait le pari que de très nombreux symptômes et pathologies sont dus en fait à la présence de calculs biliaires dans l’organisme. Des symptômes et pathologies tels que ; fatigue chronique, difficulté cardiaque et respiratoire, problème digestif et surpoids, voire certains cancers.
Son protocole de cure a donc un objectif simple ; expulser naturellement ces calculs en nettoyant les canaux hépatiques où ils s’accumulent le plus souvent.
La base de cette cure est la pomme, car l’acide malique qu’elle contient va contribuer à ramollir les calculs biliaires et donc à faciliter leur élimination.
La cure dure 7 jours et requiert plusieurs ingrédients :
Le foie évacue des toxines dans l’intestin grêle via le canal cholédoque. Même si l’intestin grêle fait partie du milieu extérieur, cela reste néanmoins une zone spécialisée dans l’absorption. Le risque est donc important de réabsorber les déchets évacués par le foie si le balayage intestinal n’est pas suffisant. C’est pourquoi, même s’il ne l’a pas intégré dans son protocole, Andreas Moritz préconise un nettoyage du côlon. Ceci dans les 3 jours suivant la fin de la cure, afin d’expulser les dernières toxines encore présentes dans l’organisme.
Cette cure devrait toujours être réservée à des personnes ayant un bon transit. Ou, si ce n’est pas le cas, donner lieu préalablement à un gros nettoyage intestinal. La prise de charbon activé et d’argile dans les heures qui suivent la purge afin d’aider à éliminer les toxines évacuées par le foie peut aussi être une bonne option.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, plus les cures détox sont longues, monotones avec une consommation importante d’un type d’aliment (comme la monodiète), plus cela va demander une forte adaptation de l’organisme. Dans un régime varié, notre organisme reçoit des apports diversifiés tout au long de la journée. Ceci permet de parfaire les équilibres micronutritionnels internes de l’organisme. Dans le cadre d’une monodiète ou d’une cure de jus avec peu de diversité, il va y avoir un apport massif de certains micronutriments spécifiques et une carence en d’autres. Cela va demander énormément d’efforts adaptatifs aux corps.
C’est pourquoi des organismes fatigués auront du mal à réaliser cette adaptation. Ils seront souvent plus confortables avec de réels petits jeûnes plutôt qu’avec des monodiètes ou des cures de jus. Ces dernières qui seront nécessairement plus longues pour obtenir le même niveau détoxification. La règle serait la suivante ; « Plus organisme est fatigué, plus il a du mal à s’adapter et plus il faut viser l’intensité plutôt que la durée ».
Attention ! Ces cures détox ne doivent pas être envisagées si l’organisme est en carence et que ces fonctions émonctorielles sont insuffisantes. Pour ces cas-là, il convient de commencer par des cures de revitalisation.
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Sources : Euronature & mag rgnr