L’eau de Quinton, appelée aussi plasma de Quinton est de l’eau de mer puisée, filtrée et stérilisée à froid selon le protocole de René Quinton, physiologiste et biologiste français (1866-1925). Selon lui, notre milieu intérieur aurait un besoin vital de conserver ces conditions chimiques originelles. Pour lui, l’eau de mer (isotonique) réunie à elle seule les conditions physico-chimiques de l’apparition et de la conservation de la vie. C’est donc la composition chimique de l’eau de mer qui devrait convenir au fonctionnement optimal de notre corps. Découvrons tous ses bienfaits et comment la consommer.
C’est en 1897, dans le laboratoire du professeur Marey au collège de France que Quinton effectue ses premières expériences pour prouver sa théorie. Dans une première expérience, il injecte 10,4 l d’eau de mer isotonique à un chien. Soit l’équivalent de 104% du poids de l’animal et cela sans aucune conséquence néfaste sur sa santé. Dans une 2nde expérience, il vide un chien de son sang, l’amenant à deux doigts de la mort avec une perte du réflexe cornéen. Puis lui injecte de l’eau de mer pendant 11 minutes. Le réflexe cornéen réapparaît et le chien reprend connaissance. Cinq ans plus tard , le chien baptisé Sodium est toujours vivant mais sera écrasé par un tramway.
Fort de ce succès, Quinton renouvellera l’expérience chez l’être humain et différents animaux. Il teste la résistance des globules blancs dans leur sang dilué à l’eau de mer. Le succès est total. Dans tous les cas, les globules blancs présentent des signes normaux de vitalité alors que baignés dans du sérum physiologique, il dépérissent. Validant ainsi sa théorie, René Quinton rédige la Loi de constance marine : « La vie animale, apparue à l’état de cellules dans les mers, tant à maintenir, pour son haut fonctionnement cellulaire, à travers la série zoologique, les cellules constitutives des organismes dont le milieu marin des origines ». Ainsi est née l’eau de Quinton.
Entre 1897 et 1904, Quinton expérimente son traitement et accumule les observations avec l’aide de médecins, professeurs et chefs de cliniques. Ces derniers lui permettent de mettre au point une méthode de traitement. Sa méthode thérapeutique est mise en application dans les hôpitaux de Paris où on lui confie des cas désespérés de personnes condamnées à une mort certaine. Il prend en charge un patient atteint de typhus en coma terminal dont la mort est prévue le jour même. Un autre atteint d’un empoisonnement à l’acide oxalique. Puis une syphilis, un patient atteint d’une cirrhose hépatique, une jeune femme vidée de son sang à la suite d’un accouchement … Les résultats sont inespérés, les moribonds sont sauvés dans la plupart des cas.
En 1904, la renommée de Quinton est à son apogée lorsqu’il publie son livre L’eau de Mer, milieu organique. Il apporte des bases solides en démontrant scientifiquement les vertus thérapeutiques de l’eau de mer. S’ensuit la création de dispensaires marins dans la plupart des grandes villes (Paris, Lyon, Nancy, Dunkerque, Reims, Elbeuf, Brest, Creil, Commercy, Saint-Denis, Dugny, Bruxelles, Bougie et Alexandrie). En 1905, en pleine épidémie de choléra, les injections d’eau de Quinton dépassent les 100 000 doses par an à Paris. Et 150 000 doses à Lyon. Les usages de l’eau de Quinton sont divers et couronnés de succès. Notamment sur les retards de croissance, la dénutrition, la tuberculose, la gastro-entérite, la goutte, le rhumatisme, la sciatique, la typhoïde, la coqueluche … Malheureusement, à la mort de Quinton, la renommée des dispensaires marins finit par disparaître avec l’avènement de l’industrie du médicament et des conflits avec la médecine pasteurienne.
La préparation de l’eau de Quinton respecte un protocole strict établi par René Quinton :
René Quinton a découvert que l’eau de mer présente des similitudes avec notre milieu intérieur : elle possèdent tous les minéraux et oligo-éléments biodisponibles dont l’organisme a besoin, et ce, dans les mêmes proportions que dans notre sang. C’est pourquoi on dit qu’elle contient le totum iono-minéral du sang. Elle présente également un pH de 7,2 qui correspond au pH de notre sang.
De son vivant, Quinton avait dénombré dans l’eau de Quinton, 17 éléments du tableau périodique des éléments de Mendeleïev (tableau qui représente tous les éléments chimiques présents sur terre). On découvrira plus tard, avec l’avancée des moyens techniques, qu’elle contient en fait 78 éléments du tableau de Mendeleïev !
« L’eau de Quinton contient 78 éléments du tableau de Mendeleïev ! »
Pour 1 l, l’eau de Quinton contient : 12 800 mg de sodium, 1 290 mg de magnésium; 493 mg de potassium, 442 mg de calcium; 87 mg de soufre, 66,3 mg de brome; 3,85 mg de bore, 1,44 mg de fluor, 0,707 mg de phosphore, 0,508 mg de lithium; 0,083 mg de zinc, 0,065 mg d’iode, 0,059 mg de manganèse, 0,035 mg d’or, 0,010 mg de fer; 0,008 mg d’argent, 0,007 mg de cobalt, 0,007 mg de cuivre… L’eau de Quinton, par la richesse de sa composition, diffère du sérum physiologique. En effet, ce dernier contient uniquement de l’eau purifiée et du chlorure de sodium (sel).
La seule différence réside dans la concentration de l’eau de mer qui avoisine 33 g par litre de sel minéraux alors que celle de notre sang et milieu intérieur est de 9 g par litre. C’est pourquoi Quinton dilue l’eau de mer avec de l’eau de source la moins minéralisée possible. Il existe 2 formes d’eau de Quinton :
Il s’agit de l’eau de mer microfiltrée selon le protocole René Quinton dans sa concentration intégrale, à savoir 33 g par litre.
Il s’agit de l’eau de mer microfiltrée selon le protocole René Quinton après dilution avec de l’eau de source faiblement minéralisée pour ramener la concentration en sels minéraux proche de celle du sang à savoir 9 g par litre.
Pour ramener l’eau de Quinton à l’isotonie chez soi, il suffit simplement de mélanger 1/3 d’eau de mer hypertonique et 2/3 d’eau de source la moins minéralisée possible. On peut utiliser également l’eau obtenue par osmose inverse. Certains déconseillent de la mélanger à de l’eau distillée, qui seraient une eau morte déstructurée à cause de la chaleur. Ce qui ferait perdre sa structure à l’eau de Quinton. Il est important de veiller à la qualité de l’eau utilisée pour ne pas détériorer l’eau de Quinton, et comme nous l’avons vu, la majorité des eaux en bouteille et celles du robinet n’ont pas la qualité suffisante.
Dans l’eau du réseau et les eaux embouteillées, les sels minéraux ne sont plus à l’état de colloïdes, ce qui les rend difficilement absorbables par nos cellules. En revanche, les sels minéraux contenus dans l’eau de Quinton sont biodisponibles et hautement organiques pour l’organisme. C’est la résultante de l’action des phytoplanctons (algues microscopiques). Ces derniers transforment les minéraux inorganiques en minéraux organiques pour les êtres hétérotrophes que nous sommes. Mais aussi des zooplanctons (organismes microscopiques vivant en suspension dans l’eau de mer). Ces derniers produisent des éléments biodisponibles dans l’eau de mer. Le professeur Maurice Aubert de l’université de Nice, dans le cadre de l’Université Internationale de la Mer (ancien CERBOM) parle de biocénose, pour expliquer la transformation des minéraux marins par le phyto et le zooplancton. Ces derniers les restituent sous forme de sels organiques et les rendent aussi biodisponibles.
L’eau de Quinton apporte le totum ion minéral assimilable dont le corps a besoin. Elle permet donc de reminéraliser l’organisme, tout en apportant de l’eau. Or une eau reminéralisante, contenant notamment du sodium, va toujours de pair avec une hydratation profonde de l’organisme.
L’apport important de minéraux assimilables, et en particulier de sodium, permet d’élever le métabolisme de la personne. Et donc augmenter son niveau d’énergie globale. C’est pourquoi l’eau de Quinton est particulièrement indiquée chez les personnes épuisées et fatiguées.
À l’époque, il était dit de l’eau de Quinton « c’est un sérum qui n’attaque aucun microbe particulier, sinon qu’il donne à la cellule organique la force pour lutter contre tous les microbes.«
L’apport de sodium est essentiel pour le bon fonctionnement de l’estomac, en particulier, et l’apport de minéraux est favorable aux péristaltisme de tout le système intestinal. C’est pourquoi l’eau de Quinton est souvent indiquée en cas de troubles digestifs
Le dictionnaire Vidal mentionnait à l’époque qu’elle avait un mode d’action sur la régénération organique par « le remplacement graduel du milieu intérieur existant, appauvri ou souillé ». Elle aide à réguler le pH autour de 7,2 afin d’obtenir l’équilibre acido-basique des liquides physiologiques. En apportant beaucoup de minéraux, elle neutralise les acides, alcalinise le milieu intracellulaire qui a tendance à s’acidifier avec notre mode de vie moderne. Elle aide également à réduire l’inflammation.
En conséquence, elle favorise donc le rétablissement des paramètres de santé. Comme établi par la bioélectronique, à savoir un milieu de type acide et réducteur. Attention, lorsque l’on évoque l’acidification (acidose des tissus) qui est une cause majeure des maladies, on fait référence au milieu intracellulaire. Alors que lorsque la bioélectronique évoque un milieu acide propice à la santé, elle fait référence à l’eau circulante (sang, salive, urine).
À l’exception des personnes épuisées, hypotendues, en hypothyroïdie et les grands sportifs à qui on propose volontiers 10 à 40 ml hypertonique en cure de 3 semaines. Il est recommandé de boire 60 ml d’eau de Quinton à l’isotonie et à température ambiante pour une dose d’entretien. On prend cette dose 3 fois par jour pour une cure de recharge minérale sur 1 à 6 mois.
Pour optimiser l’assimilation, la boire en dehors des repas sur un estomac vide ou 15 min avant un repas. On consommera doucement en augmentant les doses petit à petit pour éviter les crises de détoxification trop forte provoquée par le nettoyage de l’eau de mer.
Elle est indiquée pour les irritations, les démangeaisons, l’eczéma, le psoriasis, la tuberculose externe, les brûlures, les coups de soleil autant de fois que nécessaire.
On utilise les bouteilles de 150 à 250 ml stérilisées à froid par microfiltration qu’on injecte localement sous la peau pour les inflammations et toutes les douleurs ostéoarticulaires.
Elle est indiquée pour les gingivites et les saignements, la mauvaise haleine, les aphtes et tout déséquilibre de la flore buccale autant de fois que nécessaire.
Elle est indiquée pour les troubles ORL à raison de 5 ml dans chaque narine, 3 ou 4 fois par jour.
Jusqu’en 1982, l’eau de Quinton était injectable en intraveineuse. Elle a d’ailleurs été introduite dans le dictionnaire médical Vidal en 1937 qui mentionnait « René quinton a démontré, en 1904, que le plasma de Quinton est identique physiquement, chimiquement, physiologiquement à notre milieu intérieur. Ce qui permet d’y faire vivre dans les meilleures conditions les cellules isolées (en particulier, hématies et leucocytes) et les fragments de tissus. Il est possible de remplacer la masse sanguine animale par du plasma de Quinton sans troubles pour l’organisme ».
Suite à un changement de normes concernant les médicaments injectables en 1982, les laboratoires Quinton n’ont pas entrepris les démarches nécessaires pour garder son AMM (autorisation de mise sur le marché). Par conséquent, les injections de plasma de Quinton sont interdites aujourd’hui.
L’eau hypertonique est contre-indiquée en cas d’hypertension, d’insuffisance rénale et de grossesse. On se tournera vers l’eau isotonique, voire hypotonique (donc très diluée). L’eau isotonique n’a pas de contre-indications.
Lorsqu’un sujet est en carence, on lui propose régulièrement de se supplémenter en gélules, de l’élément manquant (calcium, zinc, vitamine B, etc.). Or, tout élément isolé, extrait d’un complexe, n’a pas une biodisponibilité élevée. L’élément va circuler dans le sang mais ne va pas systématiquement être assimilé et utilisé par la cellule. Si le corps n’arrive pas à l’éliminer, cet élément va se déposer dans les tissus. Ce qui peut provoquer, à terme, de la calcification. De plus, prendre un élément isolé risque de perturber l’équilibre synergétique des vitamines et minéraux. Il est donc judicieux d’apporter tous les minéraux simultanément en prenant l’élément dans son totum (intégralité). Et de préférence sous une forme déjà chélatée, c’est à dire associé à d’autres éléments chimiques. C’est le cas avec la consommation de l’eau de Quinton, de jus de légumes et d’aliments vivants.
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Sources : Euronature & mag rgnr