Herbert SHELTON et le Jeûne

Herbert Shelton jeûneHerbert Shelton (1895-1985) et le Jeûne

 

L’histoire d’Herbert Shelton et le jeûne commence dans son enfance. Né le 6 octobre 1885 avec 2 mois d’avance dans la ferme de ses parents à Wylie, au Texas. Herbert Mac Golfin Shelton, petit prématuré pesant à peine plus d’un kilogramme est maintenu au chaud dans une caisse à cigares en bois, près d’un poêle en fer. Enfant, il est intrigué par le changement de comportement des animaux quand ils sont malades. Il s’intéresse fortement au mouvement hygiéniste qui déjà en conflit ouvert avec la médecine conventionnelle. Ceci explique peut-être son opposition permanente avec les normes et les conventions de son époque :

«  Je me suis inscrit à l’université de Hard Knocks que j’ai quitté avant d’obtenir mon diplôme. J’ai suivi le processus habituel de lavage de cerveau du système scolaire à Greenville, au Texas, et je me suis révolté contre l’ensemble du système politique, religieux, médical et social à l’âge de 16 ans.« 

Pacifiste et antiguerre

Shelton est un pacifiste et déclare ses opinions antiguerre en public. En 1917, il est emprisonné pour avoir distribué des prospectus contre les efforts de recrutement de l’armée. Il y sera enrôlé de force en tant que personnel de cuisine. Dix ans plus tard, il est arrêté, emprisonné et reçoit une amende pour pratique illégale de la médecine. Malgré les menaces de procès et de prison, il continue de propager les idées de l’hygiénisme et « les lois de la santé naturelle » au public. Alors que le mouvement hygiénique fondé par le docteur Isaac Jennings et Sylvester Graham s’essouffle, il prend le parti de le ressusciter. Il réactualise les principes oubliés de l’hygiénisme à travers la publication de ses livres. L’un de ces buts est de ramener de la clarté dans cette philosophie confuse :

«  Je vais ressusciter un mouvement qui meurt. Je vais reconstruire et synthétiser le système de l’hygiénisme. Les principes oubliés seront mis à neuf. Toute la littérature sera récupérée. »

Seconde guerre mondiale

Dans les années 40, il correspond avec l’avocat et pacifiste indien Mohandas Gandhi qui montre un intérêt particulier pour ses travaux sur le jeûne. Celui-ci l’invite à passer six ans de congé sabbatique chez lui en Inde. Alors que Shelton songe à répondre par la positive, la la 2nde guerre mondiale éclate interrompant ses plans : Gandhi sera assassiné en 1948.

Cette période de troubles mondiaux est également une époque de conflit ouvert dans le milieu médical américain. Alors que de plus en plus de médecins hygiénistes arrivent sur le marché à la faveur de la bonne réception des principes de l’hygiénisme par la population, nombreux sont ceux qui sont arrêtés et attaqués en justice. Selon Shelton, « les praticiens de la médecine naturelle sont harcelés et attaqués avec une plus grande ténacité et une plus grande férocité que les pionniers du XIXème siècle ».

Shelton supervise environ 40000 jeunes dans sa carrière de naturopathe, la plupart avec succès. Se basant sur son expérience, il établit les principes du jeûne.

 

La préparation au jeûne

Shelton considère que les méthodes trop complexes ont été établies. Certaines impliquent la consommation d’aliments particuliers. D’autres sont des « rituels » demandant un jeûne d’une journée, puis une réalimentation de 2 jours, puis un jeûne de 2 jours, etc. Selon lui, il s’agit de complications inutiles et une perte de temps et d’argent. La seule chose qui compte est de se préparer mentalement et émotionnellement. Si le processus du jeûne est bien compris, la peur n’a plus raison d’exister. C’est cette dernière qui est le principal obstacle à la pratique du jeûne.

 

Le repos

Le jeûne doit être basé sur des principes physiologiques simples. Le corps sait ce qu’il a à faire naturellement. Le jeûneur doit se rappeler du principe de la compensation de l’énergie. Il est important que les activités non nécessaires soient réduites au minimum. Par conséquent, Shelton considère que le repos doit être total. Le repos physique est assuré par la cessation des activités habituelles en restant au lit et en se relaxant. Le repos mental est atteint en évitant les débats passionnés. Pour obtenir le repos sensoriel, on se retire dans un endroit tranquille en évitant la télévision. Le repos seul n’est pas suffisant, mais il est l’un des garants essentiels d’une guérison efficace.

 

L’activité physique

L’activité physique est acceptable pour des jeûnes de quelques jours mais en aucun cas pour des jeûnes plus longs. Il la considère néfaste, car elle puise dans les réserves.

 

La chaleur

Le jeûneur est plus sensible au froid. Avoir froid réduit l’élimination, augmente l’inconfort et pousse à une plus grande consommation des réserves de graisse. Il est donc important de maintenir l’organisme au chaud, principalement les pieds, même si le jeûne a lieu pendant l’été.

 

La soif

Le jeûne donne soif. Il faut l’étancher avec l’eau la plus pure possible. Les eaux minérales ne sont pas conseillées. Shelton recommande de consommer des eaux de source, de l’eau de pluie, de l’eau distillée ou de l’eau filtrée. Si le jeûne est réalisé dans les périodes chaudes, il est bon de boire de l’eau froide ; l’eau glacée étant défavorable à la guérison.

 

Le bain

La baignade devrait être quotidienne ou aussi souvent que nécessaire. Le bain présente un caractère de moindre dépense énergétique. Il doit être de courte durée et tiède. Un bain trop froid ou trop chaud dépenserait trop d’énergie.

 

Les bains de soleil

La lumière du soleil nourrit les plantes et les animaux et est très utile pendant l’abstinence alimentaire. Son rôle dans le métabolisme du calcium est particulièrement important. Pour cela, Herbert Shelton conseille des bains de soleil sans exagération.

 

Les lavements

Shelton refuse les lavements. Durant ces 5 premières années de supervision, il les préconisait par habitude. Ces patients se plaignant des douleurs que cet acte leur octroyait, il en a fait l’expérience par lui-même. Il s’est senti très faible et en a conclu à son inutilité.

 

La douleur

Il est souvent considéré que le jeûne ne doit pas être poursuivi lorsque la souffrance est grande. Shelton considère que dans de telles circonstances les capacités de digestion et d’assimilation sont au plus bas et que l’autonettoyage est optimal. Lorsque le jeûne sera terminé, le praticien saura comment réalimenter le patient.

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