La FAQ Jeûne & Sens
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Cela dépend de votre surcharge pondérale et de la prise en compte des contre-indications à la pratique du jeûne. Pour un jeûne, quelle est donc la durée idéale ? La pratique du jeûne hydrique (eaux et tisanes) peut durer idéalement 7 jours. Au delà, il est recommandé d’être accompagné ou expérimenté(e) dans cette pratique. Si vous souhaitez pratiquer un séjour de 14 à 21 jours encadré par nos soins, un jeûne dit « Buchinger » (jus/bouillon/soupe légère) ou un jeûne au jus est souvent le plus recommandé. Nous proposons des cures de 7 à 21 jours. Retrouvez ici, les témoignages des jeûneuses et jeûneurs qui ont pratiqué cette durée.
La réponse va dépendre de la cause de votre minceur/maigreur. Si vous êtes maigre et que vous souffrez d’anorexie, alors le jeûne n’est pas fait pour vous. Si vous êtes mince, il est possible pour vous de jeûner mais les jeûnes longs ne vous conviendront pas. En effet, les grands maigres déminéralisés ont naturellement une capacité à puiser dans leur stock de minéraux pour neutraliser les toxines, ils n’ont pas tant besoin de profonds nettoyages mais plutôt d’une bonne reminéralisation. Si vous êtes mince et que vous avez du mal à prendre du poids alors que vous mangez en quantité suffisante, il est possible que vous souffriez d’un défaut d’assimilation. Dans ce cas, le jeûne a déjà apporté des résultats intéressants.
Lorsque nous jeûnons, nous économisons notre capitale enzymatique et nous potentialisons en conséquence notre pouvoir de digestion et d’assimilation lors des repas suivants. La sensibilité des récepteurs à l’insuline augmente aussi et de fait, la prise alimentaire suivante sera mieux stockée. Les défauts d’assimilation peuvent aussi être liés à une inflammation intestinale généralisée, un déséquilibre du microbiote, une perte des villosités qui peuvent être améliorées et renversées par des cycles de jeûnes. On voit en pratique que des cycles de jeûne court (afin de ne pas perdre trop de poids) suivies de périodes d’alimentation quantitatives et qualitatives permettent à nombre de personnes ayant des difficultés à grossir, de gagner du poids.
Tout à fait … enfin presque.
Le jeûne hydrique comme nous l’entendons se résume à consommer uniquement de l‘eau et des tisanes.
Le jeûne dit « Buchinger » est un jeûne pendant lequel vous pouvez consommer des jus de légumes, des bouillons et des soupes légères.
En théorie, tout ce qui n’est pas de l’eau pure n’est pas apprécié avec le jeûne. Ainsi les infusions de plantes, le café, l’eau de Quinton, l’eau argileuse verte, la prise de granules homéopathiques, bien qu’ils n’engendrent pas de vrais processus digestifs, vont malgré tout apporter des molécules et des informations qui vont sensiblement interférer avec les processus complexes et intelligents du jeûne. De la même manière, les lavements, les hydrothérapies du colon, les purges, et plus généralement tous les gestes à visée thérapeutique, devrait être évités en temps de jeûne. Dans l’absolu, l’idéal est d’intervenir le moins possible pour laisser seulement place à l’action du vivant.
Toutefois, il est important de rester pragmatique et la règle ci-dessus ne doit pas être un modèle rigide. Si une personne souffre en cours de jeûne à cause de symptômes trop importants, alors il est envisageable et même appréciable de compléter le jeûne avec des aides extérieures adéquates. Rassurez-vous, ce n’est pas parce que vous avez pris une tisane drainante ou votre granule homéopathique que vous avez cassé tous les effets du jeûne !
Néanmoins, il y a une différence entre une tisane de plantes et un café avec de la caféine … Le café est définitivement à proscrire.
Quant aux produits contenant des macronutriments (glucides, protéines et lipides), il marque effectivement l’arrêt du jeûne.
Nous encadrons quotidiennement les curistes pendant leur séjour en les conseillant sur leur pratique du jeûne. Nous animons des ateliers et conférences autour de la santé naturelle et de l’épanouissement personnel pendant toute la durée du séjour. Nombreux animateurs et thérapeutes sont mobilisés chaque semaine pour vous transmettre leur savoir et savoir-faire. Ceci afin de cheminer vers une hygiène de vie saine, heureuse et durable. Cet accompagnement s’effectue sur l’un de nos sites privilégiés ou à distance. Naturellement une prestation de cette qualité mérite une contrepartie, au même titre que celle que peut demander un coiffeur, garagiste, banquier ou psychanalyste.
Il est important de comprendre qu’un corps qui se nettoie est un corps qui va manifester des symptômes, c’est pourquoi on parle de crise d’élimination ou crise curative. Selon la loi de Hering, il est fréquent au cours des crises curatives de voir réapparaître d’anciens symptômes dans l’ordre inverse de leur apparition. Donc oui, le jeûne peut amener à une aggravation ponctuelle des symptômes ou à l’apparition d’autres symptômes aigus, mais ceci doit rester ponctuel et jamais chronique.
Si les symptômes flambent, qu’ils progressent dans le temps, et qu’ils mettent en danger le pronostic vital, il faut tout de suite consulter. Le processus du jeûne correspond à une activation des processus d’auto-guérison du corps. Dans la mesure où la personne ne s’épuise pas ou ne s’affame pas en respectant les limites du jeûne, nous pouvons considérés les symptômes comme des marqueurs positifs de la guérison en cours. Néanmoins, ceux-ci doivent rester dans la limite du supportable et du viable, et c’est à chacun de fixer la limite de ce qu’il peut supporter.
Parce que cela n’arrive jamais à moins d’avoir eu les yeux plus gros que le ventre et d’avoir voulu jeûner trop longtemps. Au besoin, nous évaluons ensemble préalablement vos besoins et capacités à jeûner 7, 14 ou 21 jours … ou pas du tout.
Seul le corps sait exactement quand arrêter le jeûne, à condition de bien interpréter ces messages. Donc la réponse dépendra de tout un chacun.
Lorsque le corps a épuisé ses réserves nerveuses ou micronutritionnels, le corps montre des signes de difficultés d’adaptation avec une accélération ou un trouble du rythme cardiaque qui indique qu’il faut cesser le jeûne. Lorsque le corps a épuisé ses réserves macro-nutritionnelles, le retour naturel de la fin indique la nécessité de se réalimenter pour ne pas basculer dans l’affamement. Les pionniers du jeûne ont attiré l’attention sur le fait que la faim est une sensation de la bouche et de la gorge avec écoulement de salive, plutôt qu’une sensation de creux venant de l’estomac.
Toutefois, il est fréquent que le retour à la faim se fasse sentir alors même qu’il y a encore d’abondantes réserves disponibles. Cela signifie que le corps estime que cette durée de jeûne est suffisante pour cette fois, même si nous n’en connaîtrons pas les raisons précises. La majorité du temps, le retour naturel de la faim s’accompagne aussi d’une disparition de la couleur blanche de la langue et de la mauvaise haleine.
Notons que les hygiénistes spécialistes du jeûne recommandent de ne pas rompre au milieu d’une crise d’élimination. Attention cependant, les symptômes de la crise d’élimination qui apparaissent au cours du jeûne ne doivent pas être confondus avec des souffrances trop importantes. Si le jeûneur souffre trop, le jeûneur ne doit pas être continué, quelle que soit l’origine de sa souffrance. Dans tous les cas, la prudence est toujours recommandée : il est préférable d’arrêter un jeu trop tôt que trop tard.
Nous ne sommes pas des docteurs en médecine. En revanche, les personnes qui encadrent votre cure sont des naturopathes ayant suivi une formation naturopathique et qui ont une expérience dans l’encadrement des curistes. Quotidiennement, les participants ont la possibilité de prendre plusieurs constantes (tension artérielle, pulsations et poids) à l’aide des appareils mis à disposition. Les encadrants, chaque jour, font un point, voire plusieurs selon les demandes des curistes. Un infirmier en local peut intervenir si le curiste en éprouve le besoin.
Il n’y en a pas ! En fait, la question n’est pas simple car il y a plusieurs écoles qui affirment et observent des résultats contradictoires. Il y a certainement autant de reprises idéales que d’individus et de jeûnes. Si vous sortez d’un jeûne journalier intermittent, le choix des aliments pour la reprise alimentaire n’a pas une grande importance. Vous pouvez vous alimenter avec ce qui vous attire. Il y aura d’autant plus d’enjeux sur la reprise alimentaire que le jeûne sera long.
Si vous sortez d’un jeûne sec de 2 à 7 jours qui induit la cétose, l’école russe de Serguei Filonov, spécialiste du jeûne sec, déconseille de rompre le jeûne avec des glucides simples comme les fruits. En effet, une fois entrées en cétose, les cellules ne se nourrissent plus de glucose mais essentiellement de corps cétoniques, et cette privation de glucose va augmenter la sensibilité des récepteurs à l’insuline. Une reprise avec des produits gras et protéinés va permettre une transition douce qui ne va pas provoquer une libération d’insuline trop importante. Ensuite, vous pourrez réintroduire doucement les glucides.
Si vous êtes végétarien, ces gras et ces protéines peuvent être issues des œufs, des avocats, des olives, des huiles vierges et des légumes de toutes sortes.
Si vous êtes flexitarien, vous pouvez reprendre avec protéines animales et végétales. « Et avec la viande ? » Oui : on constate que la reprise alimentaire est plus facile en jeûne sec qu’en jeûne hydrique, et qu’il est possible de rompre le jeûne sec avec des protéines animales, même dense comme la viande rouge.
On explique que dans le jeûne sec, l’isotonie sanguine est moins perturbée, donc le corps tolère mieux les produits denses. On rompra le jeûne sec en premier avec de l‘eau en quantité suffisante, le temps que les urines redeviennent claires. Filonov conseille de boire 2 l d’eau très lentement pendant 2h, puis on pourra envisager la reprise alimentaire par palier, en commençant les premiers jours en jeûne partiel (calories limitées à des valeurs en dessous des moyennes recommandées).
Si vous sortez d’un jeûne hydrique prolongé avec entrée en cétose, les hygiénistes ayant habitude de suivre ces cas, comme Herbert Shelton ou Albert Mosseri, conseillaient une reprise alimentaire avec soit des petits vers de jus de fruits (orange, pamplemousse, pastèque, ananas, raisin) ou des petits morceaux de fruits doux à semi-acides (pomme, banane, kaki, etc.) pris régulièrement en petite quantité sur plusieurs heures.
Herbert Shelton précisait toutefois aux diabétiques de ne jamais reprendre avec un aliment trop sucré, comme la datte.
Pourtant, d’autres comme Pierre Valéry Marchesseau déconseillaient les fruits juteux en reprise car ils peuvent entraîner selon lui une auto-intoxication en raison d’une muqueuse de l’intestin pas complètement nettoyée.
Youri Nikolaiev recommandait quant à lui de ne consommer que des nutriments sous forme de liquide les premiers jours.
Pour la reprise, d’autres vont plutôt préférer un jus de légumes sans fruits et bu lentement.
Les hygiénistes ne recommandent jamais les produits denses tels que la viande, le pain, les pommes de terre à la sortie d’un jeûne au risque de se mettre en danger. Une fantaisie pour les disciples de Filonov.
Les observations étant très disparates, nous en concluons qu’il n’y a pas de reprise alimentaire spécifique idéale. La meilleure reprise alimentaire pourrait être celle que votre corps aura choisi : faites appel à l’intelligence du corps, mobilisez vos sens, sentez les aliments qui vous attirent l’œil, mettre un petit morceau d’aliment choisi en bouche pour tester si le goût est bon et laisser votre corps choisir comme la méthode de l’instinctothérapie le prône.
Dans tous les cas, nous attirons votre attention sur l’importance de macher longuement jusqu’à ce que l’aliment soit bien prédigéré et sur l’importance de prendre son temps pour manger, au risque de vous sentir mal par la suite. Attention également à faire le moins possible l’association alimentaire à la reprise.
Tout dépend depuis combien de temps vous jeûnez. De la même façon qu’il est important, quand nous sommes en voiture, de rétrograder vitesse après vitesse pour ralentir votre vitesse et éviter d’abimer le moteur, la reprise alimentaire doit, elle aussi, se faire graduellement.
Interrompre un jeûne après une journée n’est pas grave. En revanche, manger des aliments inappropriés après plusieurs jours de jeûne peut provoquer des maux plus ou moins importants au niveau de votre système digestif. Si vous êtes encadrés pendant votre jeûne, les accompagnants seront à même de vous conseiller quant à l’alimentation ou réalimentation adéquate.
Certaines études suggèrent que la restriction sur les jours de jeûnes intermittents (de type 5/2 et jeûne intermittent) n’entraine pas de mécanismes compensatoires de consommation exagérée d’aliments les jours suivants (et ce malgré le retour à une sensation de faim augmentée).
En revanche, pour les jeûnes prolongés, des personnes témoignent développer des boulimies par la suite. Il s’agit là d’un phénomène de surcompensation du corps qui a été privé de nourriture d’une façon trop importante d’un seul coup. Dans ce cas, la règle pour l’éviter serait d’habituer le corps avec des jeûnes dont la durée s’allonge progressivement plutôt que de démarrer d’emblée avec un jeûne long. Ainsi, on apprend encore à mieux gérer le manque de nourriture et surtout la réalimentation.
Une autre explication à l’emballement des reprises alimentaires tient dans la nature des aliments et les produits sucrés son pointer du doigt. Les produits gras et surtout protéines sont connus pour donner une plus grande sensation de satiété et vont déclencher une moindre libération d’insuline qui évitera un yoyo glycémique, souvent à l’origine de boulimie (1).
Lorsqu’une cure dépasse les 3 jours de jeûne, le corps consomme très peu d’énergie pour la digestion. La fatigue (due à la digestion qui est très énergivore) est donc moins présente et le besoin physiologique de sommeil diminue. Les nuits peuvent être potentiellement plus courtes, ce qui est quelque chose de tout à fait normal. Voir notre article sur le sujet : Le Sommeil
Plus l’activité physique est importante, plus elle sollicite de l’énergie au corps. Une activité physique intense comme la course, l’aérobic, le HIIT, les exercices de résistance, l’entraînement et les sports de compétition, vont être trop sollicitants si combinés à un jeûne long. Ils peuvent même être très dangereux pour les personnes en jeûne sec ou pour les personnes épuisées. En plus du risque de se faire très mal, cela sera même contre-productif car toute l’énergie utilisée par l’activité physique ne sera pas disponible pour les processus de nettoyage spécifiques au jeûne.
Toutefois, pour une personne en bonne santé et habituée à les pratiquer, des jeûnes très courts (de 16h à 36 h) peuvent être compatibles avec des pratiques sportives intenses afin d’améliorer les performances et la récupération. L’exemple courant est l’entraînement à jeun le matin dans le cadre d’un jeûne journalier intermittent. Attention : pour cela le sportif doit démarrer l’activité physique au tout début de jeûne avant que le corps n’entre dans la phase de nettoyage profond. On voit par exemple des coureurs de fond s’entraîner à jeun car l’énergie économisée de la fonction digestive leur permet d’avoir plus d’énergie pour la fonction motrice.
D’un autre côté, l’activité physique modérée, comme la marche, le jardinage, les travaux domestiques, et toléré voire encourager pour permettre une meilleure circulation lymphatique et optimiser les processus d’élimination.
Souvent, une des principales motivations d’un curiste est de jeûner pour maigrir. Ainsi, la préparation au jeûne se fait par une diminution progressive de votre régime alimentaire pour attaquer la phase de jeûne « strict » dans les meilleures conditions. Une bonne descente alimentaire permet d’atténuer les éventuelles perturbations curatives arrivant aux alentours du 3ème jour de jeûne. Il est donc plutôt recommandé de ne pas commencer un jeûne le lendemain d’un dîner de fêtes.
Cela demande une extrême prudence et une supervision médicale stricte. En effet, le jeûne peut totalement inhiber les effets de certaines substances pharmaceutiques tout autant que les suramplifier selon la molécule impliquée.
Des études précliniques ont montré que le jeûne modifie le métabolisme des substances médicamenteuses en altérant l’activité des enzymes impliquées dans ce métabolisme. Il faut ajouter aussi que le nombre de traitements médicaux passant par voie orale ne peuvent être pris sur un estomac vide. Cela ne sera pas un problème pour les produits qui passent par voie cutanée, annales ou respiratoire. Il est donc impératif de demander l’avis de votre médecin qui est le seul à pouvoir vous autoriser à arrêter ponctuellement votre traitement le temps du jeûne.
Si l’arrêt n’est pas possible, vous pouvez vous tourner vers des diètes qui miment le jeûne tels que le Fasting Mimicking Diet, le régime cétogène ou encore une cure de jus vert avec un repas par jour, virgule avec la surveillance de votre médecin et la supervision d’une personne compétente.
Selon la clinique Buchinger, la prudence va concerner les médicaments suivants : anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), stéroïde, cortisone, anti-hypertenseur(particulièrement les béta bloqueurs et les diurétiques), antidiabétiques oraux et insuline, pilule contraceptive, anticoagulants, médicaments psychotropes (notamment neuroleptiques et lithium), et antiépileptiques.
Si d’autres questions vous intéressent sur notre pratique du jeûne et notre savoir-faire, n’hésitez pas à nous contacter par mail (olivier.lantier@jeune-et-sens.fr) ou par téléphone au 06 79 99 01 87
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