L’équilibre du cycle veille-sommeil va dépendre de plusieurs paramètres dont nos choix et modes de vie. Néanmoins, l’organisme régule le sommeil à travers deux systèmes de régulation principaux.
Le premier est le rythme Circadien qui correspond à notre horloge biologique interne d’une durée de 24h environ. Cette horloge biologique est influencée par le rythme nycthéméral qui correspond à l’alternance jour/nuit.
Le deuxième est le balancier homéostasique, autrement dit la pression d’éveil et de sommeil qui correspond au temps passé éveillé où endormi point un déséquilibre de rythme veille-sommeil amène soit à des insomnies lorsqu’il n’y a pas assez de pression de sommeil, soit des somnolences lorsqu’il n’y a pas assez de pression de veille ou soit, à de la fatigue lorsqu’il y a un déphasage.
Le rythme circadien est un rythme biologique interne d’une durée de 24h environ. Ce rythme est responsable de la régulation veille-sommeil, mais aussi de la température du corps, de la sécrétion d’hormones, du fonctionnement des organes. On dit qu’il est endogène car il est régi par le cerveau et par un ensemble de gènes. Ce qui veut dire que même en l’absence de stimuli extérieur comme la lumière et la température.
Par exemple : l’expérience de libre cours ou Free running (Expérience où on isole les personnes de toutes variation lumineuse), cette horloge circadienne continue de se maintenir.
Toutefois, elle reste influencée par les stimuli environnementaux, tels que les variations lumineuses de l’alternance jour-nuit, et elle se synchronise avec eux. Par exemple, le rythme circadien peut se désynchroniser (ou « se déphaser ») après un voyage à l’autre bout du monde, c’est le fameux jet lag.
Une fois de retour dans notre pays, le rythme circadien va mettre plusieurs jours à se resynchroniser avec notre environnement. Autre exemple, le rythme circadien peut être réduit dans sa durée à 20h si on expose des sujets pendant 10h à la lumière et pendant 10h à l’obscurité, ou encore peut être allongé à 28 h dans des expériences de libre-cours.
Nous sommes une espèce dite diurne, c’est à dire que nous sommes actifs le jour et que nous dormons la nuit point nous évoluons donc avec l’alternance jour et nuit correspondons à un cycle biologique de 24h appelé aussi rythme nycthéméral. Ces cycles sont donc régulés par les variations naturelles de luminosité. Notre rythme circadien se synchronise d’ailleurs sur ces variations lumineuses, notamment via la production de cortisol le matin et de mélatonine le soir point ainsi virgule le travail de nuit ou en horaires décalés occasionnent ce qu’on appelle des troubles du nycthémère.
Le besoin de sommeil est soumis aux lois de l’homéostasie du corps : le corps recherche l’équilibre entre la veille et le sommeil. On parle de pression de sommeil lorsque le corps accumule de la pression pour dormir, elle augmente proportionnellement avec le temps passé éveillé. Autrement dit virgule plus la durée de veille est prolongée, plus la pression de sommeil est importante et plus le sommeil de qualité profonde (ondes lentes) l’est aussi. Ce phénomène s’explique en partie par l’accumulation, au cours de la veille, d’une substance qui favorise le sommeil profond : l’adénosine, un produit de dégradation du métabolisme énergétique des cellules du cerveau qui s’accumulent pendant la veille et qui induit la somnolence.
La pression de veille augmente proportionnellement avec le temps passé à dormir. Autrement dit virgule la pression de sommeil diminue progressivement au cours de la nuit, ce qui conduit à l’éveil. Ainsi, le besoin de sommeil (variable d’un individu à l’autre) normalement proportionnelle à la durée de la veille qui précède, et inversement.
Or en réalité, ce n’est pas qu’une question de temps passé éveillé ou endormi qui détermine respectivement la pression de veille et de sommeil, c’est aussi une question de qualité. En effet, nous pouvons passer beaucoup de temps éveillé sans pour autant réussir à augmenter notre pression de sommeil, ce qui conduit à l’insomnie. C’est le cas de ce que l’on appelle « l’hyper réveil », induit par exemple par des états de stress et de surmenage : ces derniers augmentent la pression d’éveil avec la sécrétion de cortisol et d’adrénaline. À l’inverse, à durée égale d’éveil, vous augmentez la pression de sommeil si vous faites de l’activité physique en journée. Cette dernière accroît la qualité de l’éveil ce qui favorise le sommeil profond à ondes lentes la nuit.
La quantité mais aussi la qualité et l’horaire de survenue du sommeil vont aussi dépendre des facteurs extérieurs comme nos rythmes et conditions de vie : horaires de travail, types d’activités, nombre de siestes, type d’alimentation, climat, etc. Les repères de l’environnement issus de notre mode de vie sont appelés zeitgebers qui veut dire « ce qui donne l’heure » en allemand. Parmi ces « donneur de temps », appeler aussi synchroniseurs, il y a notamment la lumière, la nourriture, la température, la vie sociale nous allons voir en précision les différents facteurs qui influencent notre sommeil dans le chapitre suivant.
Plus d’informations sur la SANTÉ NATURELLE ? Retrouvez nos autres articles sur le sujet, ci-dessous :
Sources : Euronature & mag rgnr