Le Christianisme
L’Ancien Testament compte de nombreux exemples de jeûnes, pratiquée par de simples juifs en captivité, comme par des prophètes et même des figures royales, comme David ou Esther. En effet, la première mention de jeûne volontaire se rapporte au roi David, alors qu’il supplie Dieu de sauver la vie de son fils. Plus tard, l’Ancien Testament fait le récit des jeûnes de Daniel, réalisés pour prouver la fidélité et la faveur de Dieu envers eux, malgré leur captivité. Plus tard encore, quand le prête Esdras ramène de Babylone 40000 Israélites pour reconstruire Jérusalem, il décrète un jeûne collectif, afin de demander à Dieu sa protection, pendant la traversée du désert, plus tard encore Néhémie puis la reine Esther joigne le jeune à la prière pour intercéder en faveur de Jérusalem et du salut du peuple d’Israël, menacés de mort.
Le Nouveau Testament relate que Jésus commence son ministère par 40 jours de jeûne et de prière. 40 jours pendant lesquels il résiste à diverses tentations de Satan. Plus tard, il encourage ses disciples à associer le jeûne à la prière. Mais cela doit rester quelque chose de personnel et secret, entre soi et Dieu.
Aujourd’hui …
Les Catholiques jeûnent le mercredi des Cendres, marquant le début du Carême, et le vendredi Saint précédant Pâques. Les objectifs respectifs de ces deux rendez-vous de pénitence : réparer et renoncer au péché, et se préparer à la rencontre de Pâques, marquant la mort et la résurrection du Christ. Quant aux Protestants, ils pratiquent le jeûne de façon plus libre, comme une façon de se détourner de la routine et de dire adieu que les motifs qui les amènent à prier sont plus importants que le manger et le boire.
D’une façon générale, le jeûne chrétien est lié à la repentance, à l’humilité et à la supplication. Il incarne un certain dépouillement, une expression de plus grande dépendance à Dieu et une recherche de sa volonté.