Pleine lune amie

Pleine lune amie, article de Sandra Rabec

Pleine lune amie

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Demain c’est pleine lune. Aujourd’hui aussi. Hier également et après-demain.. Elle irradie dans nos vies avant, après, sa pleine présence dans notre ciel. Merci à elle.
Je l’ai toujours aimée, invoquée. Un ami se moquait parfois de moi il y a 20 ans en disant: “Avec toi, tout vient de la lune”.
Plus tard, quand mes lunes à moi m’ont manqué à cause d’un souci de santé, j’ai encore plus pris conscience de l’importance de la lune dans nos vies de femmes et ce que j’ai découvert m’a amenée pendant des années à informer le plus possible de femmes rencontrées de ce lien fort qui nous unit à elle. Mère Lune.

 

Et quid de ce qui nous unit entre nous ?
Et quid de ce qui nous unit entre nous ? De ce qui unit les femmes, mères lunaires que nous sommes toutes? Je suis venue sur ce réseau virtuel qu’est Facebook il y a quatre ans pour me rapprocher de ces femmes qui mettent de la conscience sur leur nature cyclique et leur reliance aux cycles de Terre Mère. Je suis venue là pour nous retrouver et faire ensemble avancer la communauté de celles qui osent revenir à ces fondamentaux.
Les femmes ont encore beaucoup de mal à se relier à leur ventre, matrice porteuse des secrets et des énergies magiques de la vie.
Même si les magazines titrent à coup d’articles flatteurs sur cette redécouverte de notre lien naturel aux rituels de la vie des saisons et des lunes, même si les tambours ont trouvé leur place dans bien des maisonnées, je sais et je sens combien la distance à encore place dans les relations à soi et à l’autre et cela me navre d’autant plus que l’on se dit avoir cheminé sur la route du féminin sacré.
Livres, conférences et ateliers tous payants et bien payés n’y feront rien à notre lien à notre féminin sacré, et à nos sœurs sur ce chemin, si nous ne mettons pas plus de simplicité et de vraie proximité entre nous.
J’ai espéré au début, dans l’ombre de la route que nous tissions en nous retrouvant en nous-mêmes, en nos cycles, doucement, dans la tendresse de l’attention d’une mère pour son enfant, que viendrait le moment de nous unir dans la puissance retrouvée.

 

Mais le chemin est long.
Mais le chemin est long. J’ai vu que la demande des unes était d’avoir rapidement cet accès à soi pour révéler la puissante femme que l’on sent bien être, profondément, tandis que d’autres, non moins fragiles, se prétendaient plus capables d’emmener les autres là où elles-mêmes ne s’étaient pas établies, dans une vérité de soi qui nous appelle toutes… et tous.
Parce qu’ils étaient là aussi ces hommes ciels qui demandaient à atterrir pleinement sur cette bonne terre. Et les femmes, un peu dans la lune, oubliaient encore de se faire confiance, un peu dans la lune, continuaient à attendre de l’autre, homme ou femme de pouvoir sur elle, toujours plus assuré (le croyait-elle) que ce qu’elle ne pourrait jamais s’offrir délibérément d’elle à elle-même.
Et la lune dans le ciel continuait son cycle, envoyait ses signes répétés de se rallier de cœur à cœur à elle et de bénir ainsi la terre par la puissance retrouvée, l’énergie sexuelle assumée, la compassion du cœur déployée, comme les ailes d’Isis sur nos épaules, noble étole qui nous revenait quoiqu’il en soit de toute éternité.

 

La féminité est là.
La féminité est là. Le féminin cherche son chemin. La lune veille, ainsi que le rêve que les femmes soient libres d’être et de vibrer qui elles sont, petites terres sacrées, où aucun pouvoir-sur ne peut être toléré, pour que soit notre CRÉATIVITÉ.
Belle pleine lune d’Avril 2019 à toutes et tous!
Sa*Ra

 

Sandra Rabec, intervenante pendant les cures "Jeûne & Sens" en Ardèche Verte
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