A l’heure où tout s’achète

Sandra Rabec

A l’heure où tout s’achète

« A l’heure où tout s’achète ou du moins le croit-on, nous voudrions aussi croire que le bien-être, le mieux-être, la santé s’achète à coup de séances chez les thérapeutes qui en effet sont variés et ont les compétences personnelles pour vous apporter en partie ce mieux-être tant recherché et parfois tout bonnement vital pour continuer sa vie debout.
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A l’heure où tout s’achète on aime aussi à se plaindre ici ou là que les thérapeutes sont trop chers, ou finalement jamais assez compétents. On se plaint aussi de la médecine dite classique, mais bon, elle est remboursée, alors on continue d’y aller pour se faire prescrire des dolipranes, quand c’est tellement plus facile que d’appliquer des recettes d’antan ou des mouvements, des acupressions, des paroles qui soulageraient bien plus efficacement et surtout bien plus sainement. Mais bon. On n’a pas toujours le temps de penser à tout ça.
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Alors c’est toujours sympathique quand même de rencontrer les dits thérapeutes, de disciplines diversifiées, piocher à droite et à gauche dans leurs savoirs, et gratos tant qu’à faire, parce qu’il y a toujours des moments où ils donnent tant que vous trouvez de quoi faire pour un moment sans les consulter vraiment.
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Une période de transition

Nous vivons une période de transition où prendre soin de soi et surtout savoir le faire ne sera pas un luxe, comme certaines mauvaises langues aiment à le faire croire, car la vie devient en effet si chère et vivre le mieux possible tellement précieux, que nous devrions envisager aujourd’hui, tant qu’il en est encore temps, que ce moment de transition est en fait précieux aussi car nous avons encore les moyens de nous payer des stages, des séances de soins, des ateliers, etc pour engranger les connaissances de base qui serviront demain à prendre soin de nos familles.
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Oui on ne peut plus faire confiance en des tas de choses, l’alimentation dénaturée, les rapports sociaux dénaturés, l’air vicié, l’océan saccagé, etc et j’en passe, mais nous avons toute la richesse du monde en savoirs millénaires pour prendre soin avec un minimum de choses de nos corps, de nos coeurs, de nos relations..
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Au lieu de pleurer sur les tarifs toujours trop excessifs soi-disant des gens qui mettent leur vie à creuser ce sillon des retrouvailles avec les connaissances qui sauvent l’humain et non le détruisent, demandez-vous ce que vous mettez en pratique dans votre quotidien pour aller mieux, pour vous libérer de vos dépendances, des sucreries qui saccagent, des pensées destructrices de vous-mêmes et des autres. Quelle quantité d’énergie mettez-vous sur ce chemin?
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Prendre soin

Parce que s’il en est qui creusent ce sillon depuis quasiment toujours dans leur vie, comme s’ils étaient nés pour ça, pour refuser le moule infâme qui leur était tendu et qui en ont payé les pots cassés dans leur vie d’avoir persévéré dans cette voie de ce qui leur semblait juste pour eux avant tout, et pas pour faire plaisir aux autres ou à la société, ils en est maintenant aussi qui vont se réveiller d’un coup devant la nécessité de PRENDRE SOIN d’eux-mêmes et de ceux qu’ils aiment.
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Face à l’accélération des choses qui périclitent, un instinct de survie va enfin s’éveiller dans leur coeur et ce ne sera plus l’heure de discuter sur le prix des choses comme des enfants gâtés, encore trop inconscients de la valeur de ce qui est le plus PRECIEUX dans la vie.
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La pratique

Et quand vous aurez accepté de payer le prix qu’il faut pour retrouver la mémoire de vos savoirs ancestraux, anéantis au fil des ans de domination d’un mode de vie qui se fout de la vie, vous vous rendrez compte que le chemin ne fait que commencer, car si l’on vous transmet des techniques de mieux-être, des outils, des savoirs, des recettes, un autre regard sur la vie, une manière de tailler les arbres, de respirer, d’aimer profondément pour régénérer son être, ENCORE VOUS FAUDRA-T-IL METTRE EN PRATIQUE tout cela dans vos vies.
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Encore vous faudra-t-il trouver le courage de défendre ce précieux et de le transmettre à votre tour pour que nous sauvions, certes la planète comme on aime à nous le vendre à tout bout d’champ, certes notre peau comme on aime aussi à nous le vendre avec tous les produits « bons pour la santé », mais surtout pour que nous sauvions notre âme en arrêtant de faire l’autruche, et de faire l’enfant surtout qui ne cesse de se plaindre de tout, de ne pas avoir ce qu’il veut, avec médecins ou thérapeutes, tous responsables bien-sûr, sauf toi petit homme qui continue de pester pour ne pas te mettre à l’oeuvre: L’OEUVRE DE TA VIE.
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Ne croyez pas que les thérapeutes feront ce boulot à votre place, cessez de jeter la faute sur tout le monde de votre sentiment d’impuissance face au monde qui dégénère et commencez par sauver votre peau, votre âme, votre coeur d’enfant qui ne remet pas au lendemain de jouer pour de bon.
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L’argent

L’argent n’est pas le problème, la raison, le nerf de la guerre qui fait que l’on détruit ce monde ou que l’on réussirait mieux que d’autres à prendre soin de soi et de sa famille. La seule question c’est où plaçons-nous notre énergie, où lançons-nous notre énergie dans le monde, dans les décisions que nous prenons. L’argent suit après. Mais quelles décisions prenons-nous pour nous-même, pour l’humain, la terre?
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Quand nous aurons retrouvé un peu de cette immense dignité humaine, nous oserons dire la tête haute, nous-mêmes engagés avec notre énergie dans ce qui prend soin du vivant, nous oserons dire à celui qui fait des choix destructeurs que nous ne sommes pas d’accord. Nous n’aurons même rien à dire car il verra de lui-même ce qu’est un homme qui tient sa parole dans son corps, ses cellules, ses choix de vie.
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La destruction continue parce que nous la laissons faire en nous par manque de courage. Et le courage n’est pas là où l’on aime sans arrêt nous faire croire qu’il est.
Pensons-y.
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Etc »
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Sandra Rabec Sa*Ra

 

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